«La soirée s’ouvrira avec une pièce méditative de Toshio Hosokawa conçue comme une passerelle entre la réalité et le rêve. Suivra une performance liée à Geste zu Vedova qui s’articule autour d’une notation créée par un programme analysant le jeu des quatre musiciens. Cette courte pièce permettra de présenter un corps matériel et de dépeindre l’état d’esprit quand nos émotions sont contrôlées à l’excès. Elle me servira d’échauffement avant d’interpréter Quatuor à cordes n°3 Im Innersten où j’exprimerai mes émotions profondes. Avec Im Innersten, qui pourrait se traduire par «at the core» en anglais, j’ai voulu creuser en moi car j’avais pris l’habitude de ne pas montrer mes émotions dans la danse contemporaine.»
Considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs danseurs japonais, Kenta Kojiri est lauréat du Prix de Lausanne en 1999 et intègre à 18 ans le Ballet de Monte-Carlo. Il s’oriente ensuite vers la danse contemporaine en rejoignant le Nederlands Dans Theater I avec lequel il interprète des œuvres de Jiří Kylián, William Forsythe, Mats Ek, Ohad Naharin, Crystal Pite... Il quitte le NDT en 2010 et retourne au Japon où il crée ses propres pièces et participe en tant que chorégraphe à des opéras et à des comédies musicales. Il danse également dans des créations européennes, notamment du Ballet royal suédois, de Kylián Productions ou encore de Sylvie Guillem (6000 Miles Away). Dans le cadre de Japonismes 2018, il est en résidence au Théâtre de Chaillot avec Yasutake Shimaji et Tomohiko Tsujimoto.