Cordes sensibles
Quand le violon rencontre cymblalum sur scène, un mariage vertigineux des cordes sensibles jouent sur les cordes de nos sentiments ! "La musique est la langue des émotions" prend tout son sens dans ce mariage sur scène.
Nous pouvons appeler notre programme "Carnaval : de Venise à Vienne". En effet, c'est un véritable carnaval car le violon est accompagné tout au long de la soirée par une basse déguisée, derrière le "masque" de cymbalum,ce qui, à mon sens, ne contredit en rien la tradition de l'époque baroque. Antonio Vivaldi, son élève Luigi Madonis ainsi que leurs contemporains, utilisaient parfois l'un ou l'autre instrument qui était à portée de main sur le moment. Dans notre cas, j'ai voulu remplacer le traditionnel clavecin par un autre instrument à marteaux, quelque part encore plus mélodieux, surtout entre les mains de sa maîtresse, une artiste aussi hors pair qu'Alexandra Dzenisenya.
Une autre découverte de la soirée - la musique de Luigi Madonis, compositeur vénitien venu à Saint-Pétersbourg et ayant travaillé toute sa vie à la cour de l'impératrice Anna, et qui est donc le premier compositeur russe de musique classique. Poursuivant le voyage en passant par l'Europe de l'Est avec plusieurs pièces originales écrites pour cymbalum, la soirée se terminera par une danse hongroise de Brahms, jouée par le violon et le cymbalum, un instrument qui résonne si souvent dans cette partie de l'Europe.
