Agenda

    1. ( interprète )
      Tancredi
    2. ( interprète )
      Amenaide
    3. ( interprète )
      Argirio
    4. ( interprète )
      Orbazzano
    5. ( metteur en scène )
    6. ( interprète )
      Isaura
    7. ( interprète )
      Roggiero
    8. ( direction musicale )
    Programme :
    1. Tancredi

    Cette œuvre est le premier grand opera seria du tout jeune musicien, alors âgé de 21 ans. Créé en 1813 à la Fenice de Venise, l’ouvrage fit l’effet d’une « révolution » et consacra la réputation de son auteur dans toute l’Europe.
    1813 fut une année faste pour Rossini, avec pas moins de trois ouvrages en quelques mois : Il signor Bruschino, Tancredi, L’Italienne à Alger. Mais c’est bel et bien avec Tancredi que Rossini bouscula irréversiblement les poncifs du genre seria, ce que salua avec enthousiasme Stendhal : « Avant Rossini, il y avait bien souvent de la langueur et de la lenteur dans les opera seria ; les morceaux admirables étaient clairsemés, souvent ils se trouvaient séparés par quinze ou vingt minutes de récitatif et d’ennui : Rossini venait de porter dans ce genre de composition le feu, la vivacité, la perfection de l’opera buffa [...] Il entreprit la besogne de porter la vie dans l’opera seria. » Car en effet, s’il conserve la trame de l’opéra métastasien, les récitatifs, toujours secco, sont raccourcis, l’action privilégie les scènes d’ensemble par rapport à la succession des longs arias introspectifs des solistes, imprimant un rythme dramaturgique nouveau et enfin les ressources expressives de l’orchestre sont ici utilisées comme rarement à cette époque. Ces nouveautés auront une influence considérable sur l’ensemble du théâtre lyrique italien pendant tout le XIXe siècle. En ce sens, Rossini fut tout autant un prodigieux précurseur qu’un pur produit de la tradition lyrique italienne du XVIIIe siècle qui, d’une certaine façon, disparaîtra avec lui.