Agenda

    Ouverture des portes 1 heure avant le spectacle.

     

    Environ 1h20 avec entracte

     

    René Pape, basse
    Camillo Radicke, piano

     

    Modeste Moussorgsky Chants et danses de la mort et autres

     

    La majesté de la ligne vocale de René Pape est assurée de donner la chair de poule aux cœurs les plus endurcis et cyniques. Monarque absolu des basses de notre temps, il mérite amplement toutes les distinctions qu’il reçoit depuis ses débuts en 1988 à l’Opéra d’État de Berlin. L’ancien enfant de chœur de la Kreuzkirche de Dresde est devenu un véritable trésor vivant de l’Allemagne de l’après-1989. Il est né, a grandi et a reçu sa formation dans l’ancienne RDA et maintenant, il est une superstar lyrique internationale qui se sent autant chez lui au Met que sur Unter den Linden. René Pape incarne ce qu’une Allemagne unifiée a de magnifique à offrir au monde. Avec son physique de colosse et son charisme sans artifice, René Pape fait de la musique quelque chose de mémorable. Dans le programme qu’il prépare pour Genève figurera l’un des chefs-d’œuvre de la mélodie romantique russe. Le cycle des Chants et danses de la mort, écrit au milieu des années 1870 par Modeste Moussorgsky, est une méditation sur la finitude humaine mise en musique sur des poèmes d’un parent du compositeur. Chaque chanson y parle de la mort sur un ton différent, tantôt déchirant ou langoureux, tantôt moqueur et nihiliste, mais toujours glacialement poétique. Moussorgsky y décrit des expériences communes du quotidien en Russie au XIXe siècle : la mort au berceau, la mort dans la fleur de la jeunesse, la mort stupide d’un ivrogne, et la mort à la guerre. Se faire raconter cela par l’un des plus grands Boris Godounov de notre temps sera un rare privilège.