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    Orchestre national de Lyon

    Offenbach, dont on fête en 2019 le bicentenaire de la naissance, sera notre guide pour le passage à la nouvelle année. En compagnie de l’Orchestre national de Lyon, de Véronique Gens, Measha Brueggergosman et Andrea Molino, nous voici assurés de commencer 2020 du bon pied !

    Offenbach, c’est l’essence des folies du Second Empire, la légèreté qui frise la frivolité mais se frotte aux dernières flagrances du romantisme comme à la noble statuaire grecque antique. C’est toute la société résumée dans chaque opérette ou opéra-bouffe : l’aristocratie bien sûr, les mondains et les demi-mondaines, mais c’est aussi un peuple enivré par les promesses du libéralisme et par un quart de siècle d’essor économique. 

    Lorsque l’Auditorium de Lyon se met à l’heure de la Vie parisienne au moment de passer la nouvelle année, il ne reste plus qu’à faire sauter les bouchons de champagne et, comme le Baron de Gondremarck, « s’en fourrer, fourrer jusque-là ». Pour que la fête soit totale et que les convives n’aient plus qu’à « danser, sauter, chanter, souper, aimer, crier ». Bien sûr, pour toute fête, il faut un maitre de cérémonie. Un peu de sang italien et voici nos réjouissances encore plus suaves et chaleureuses, avec Andrea Molino a la tête de l’Orchestre national de Lyon. Et pour invitée d’honneur, Vénus elle-même ! Ou plutot Véronique Gens dont on se rappelle l’incarnation de la plus belle des déesses dans Orphée aux Enfers. Car chez Offenbach seul le plaisir compte, autorisant tous les excès. 

    Les diamants scintillent pour Hoffmann, les flacons partout pétillent ; inutile de se disputer pour un grill comme dans Pomme d’api, bombance est assurée avec le jambon de Bayonne dans Tromb-Al-Cazar ou le pot-au-feu dans Robinson Crusoé. Et si le menu de notre Saint-Sylvestre n’est pas encore fixé, gageons que nous pourrons entamer la nouvelle année sur les couplets de Paris dans La Belle Hélène : « Je suis gai, soyons gai. »