Bertrand Cuiller a conçu le Caravansérail comme un terrain d’expérimentation et un lieu amical, assez souple pour être, selon les circonstances, un groupe de musique de chambre ou un orchestre d’opéra. 
Il nous propose une création offrant à entendre une face cachée de l’œuvre de Giuseppe Domenico Scarlatti, sa musique d’ensemble.
Dans ces cantates, Scarlatti emploie toutes les caractéristiques de son écriture instrumentale pour enrichir sa palette d’ « affetti » et peaufiner ses moyens d’expression. Il considère la cantate comme un terrain idéal pour montrer sa poétique, et y apporte le signe d’une sensibilité musicale très originale, restant toujours dans l’esprit d’expérimentation dont il fait preuve dans sa musique pour clavecin. 
Semblant avoir été tracées d’un seul trait, d’une spontanéité étonnante, ses sonates pour violon ont été longtemps oubliées. Elles sont pourtant pleines de la fougue et de l’imagination dont a fait preuve Scarlatti dans toute son œuvre.