BEETHOVEN  Trio pour clarinette, violoncelle et piano en si bémol majeur « Gassenhauer »
YSAŸE Trio « Le Londres » pour deux violons et alto
DVOØÁK Quintette avec piano no 2 en la majeur

Viennois de fraîche date, pianiste virtuose mais compositeur débutant, Beethoven écrit, en 1797, un trio qui devra son surnom, « Gassenhauer », à son finale : il reprend une mélodie alors en vogue, que l’on fredonne dans les Gassen, les rues populaires de Vienne. En 1887, Prague fait encore partie de l’Empire austrohongrois, mais Antonín Dvoøák, quoique compositeur respecté, s’est vu retoquer ses œuvres par le Philharmonique de Vienne au nom d’« un sentiment anti-tchèque ».
 
Aucun nationalisme borné dans son somptueux quintette, qui honore aussi bien les mélodies ukrainiennes que les chants de Bohême… Mélomane et, dit-on, d’une simplicité charmante, Élisabeth de Belgique était l’élève du virtuose Ysaÿe. Vers 1915, il écrit pour elle une sonate à deux violons. Mais, constatant que la pièce dépasse les capacités techniques de sa royale élève, le maître la transforme avec tact en trio avec alto…