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18ème Grand Prix Lycéen des Compositeurs : les lycéens répondent à Concertclassic – « La musique contemporaine pousse à l’imagination »

La 18ème édition du Grand Prix Lycéen des Compositeurs (GPLC) s’apprête à annoncer le nom de son lauréat, jeudi 16 mars à 12h30 à Radio France. Organisé par Musique Nouvelle en Liberté, le GPLC aura une fois de plus permis à environ 3000 lycéens dans toute la France de découvrir différents visages de la création contemporaine et d'effectuer des rencontres avec les compositeurs. Ils devaient cette année faire leur choix parmi une liste regroupant Edith Canat de Chizy, Aurélien Dumont, Francesco Filidei, Philippe Hurel, Philippe Leroux et Baptiste Trotignon (1). Concertclassic a souhaité donner la parole aux votants et a proposé à douze d’entre eux – les uns avec une pratique musicale, les autres sans – de faire part de leur expérience. En toute franchise !
Quelle était leur rapport à la musique dite « contemporaine » avant la participation au GPLC ; que retirent-ils de leur implication dans ce 18e Grand Prix ? Réponses d'Annecy à Tours.

Alain Cochard

 
CARRERE Louis (né en 2000)

Lycée Gabriel Fauré (Première S) - Annecy
(Flûte traversière, horaires aménagés musique, CRR d’Annecy)

Quel rapport aviez-vous avec la musique dite « contemporaine » avant de participer au 18ème Grand Prix ?  
Avant de participer au Grand Prix Lycéen des Compositeurs, je ne connaissais la musique contemporaine qu'à travers le jeu de l'instrument : étant flûtiste, je n'avais joué que quelques pièces contemporaines pour flûte seule, et par conséquent je considérais la musique contemporaine singulière de par ses modes de jeu particuliers et inhabituels. Certes, j'aime jouer ce style de musique car je trouve que cela nous permet, nous instrumentistes, de nous détacher d'une pratique instrumentale plus « classique ». Le fait d'interpréter cette musique permet selon moi, de mieux connaître son instrument et de pratiquer un exercice de déchiffrage plus complexe. Cependant, mise à part l'exécution, je n'y accordais pas beaucoup d’intérêt. En effet, j'entendais par musique « contemporaine » une mise en place d'une ambiance particulière due à une exécution technique qui comportait forcément des modes de jeux différents.
 
Quel bilan personnel tirez-vous des découvertes, rencontres et discussions permises par votre implication dans le Grand Prix Lycéen des Compositeurs ?
Le GPLC m’a permis de faire tomber le préjugé que j'avais comme beaucoup de gens sur la musique dite contemporaine. D'abord, la rencontre avec Philippe Hurel m'a énormément ouvert les yeux, surtout concernant les moyens de composition possibles que je n'aurais jamais imaginés. Ensuite, les différentes œuvres présentées cette année m'ont fait réaliser qu’il n’y avait pas « la » musique contemporaine, mais plusieurs musiques contemporaines. Avec ce Prix j'ai compris que nous nous trouvions dans une période où presque tout est permis dans la musique, ce qui laisse aux compositeurs un choix des possibles encore plus grand. Ainsi, en comprenant tout cela, je peux mieux l’écouter et l’apprécier.
 

Gina LEHMANN (née en 2000)

Lycée Gabriel Fauré (1ère L.) - Annecy
(Joue de la contrebasse depuis neuf ans, actuellement en 3ème cycle/1ère année, en cursus classique au CRR d’Annecy. Etudie par ailleurs le clown au conservatoire de Seynod)
 
Q.1 : Je n’avais pas de rapport particulier avec la musique dite “contemporaine” avant de participer au GPLC. J’avais déjà écouté et survolé au collège quelques pièces comme Different Trains de Steve Reich, mais je n’en écoutais pas de mon plein gré. Sans le détester, je n’appréciais pas particulièrement ce style musical. Il m’arrivait parfois de n’y trouver qu’une superposition de bruits ou de paroles et même d’être dérangé par certains sons. Je pense que je n’arrivais pas à écouter cette musique de façon correcte. D’un autre côté j’avais joué à la contrebasse deux ou trois pièces contemporaines que j’avais vraiment appréciées, trouvant amusant et vraiment intéressant de pratiquer mon instrument d’une façon nouvelle.
 
Q.2 - Les découvertes, les rencontres et les discussions auxquelles j’ai eu la chance de participer lors du GPLC m’ont permis d’avoir une écoute plus mature de la musique dite “contemporaine”. J’ai vraiment apprécié toutes ces pièces que nous avons écoutées et étudiées, aussi différentes soient-elles. Je trouve important que l'on puisse approcher un style de musique qui est, on ne va pas se mentir, bien différent de ce que l’on peut écouter tous les jours, ou travailler en conservatoire ou avec ses amis. La rencontre avec Philippe Hurel était vraiment intéressante. Déjà sensibilisé à la musique dite “contemporaine”, je n’arrivais pas pour autant à imaginer comment elle pouvait être composée, et surtout avec quels moyens. Philippe Hurel m’a apporté quelques réponses à ces questions et m’a permis d’avoir une autre approche de sa musique

 
Gabriel POURRE (né en 2001)

Institution Sainte Marie (Seconde générale européenne) - Caen
(Suit les cours de l’option musique au lycée dans l’optique de passer cette épreuve au baccalauréat. Etudie la trompette depuis huit ans et fais partie d’une harmonie à Potigny dans le pays de Falaise)
 
Q.1 - J’apprécie particulièrement la musique française de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. De part la pratique de mon instrument au sein d’une harmonie, je me suis toujours beaucoup intéressé à de nombreux styles musicaux, notamment au jazz ou à la musique de film. Sans m’être familière, la musique contemporaine ne m’était pas totalement inconnue. En effet, par le biais de l’éducation musicale et de l’art plastique au collège, j’ai pu découvrir des compositeurs comme John Cage ou Pierre Henry. J’ai été également très intéressé par les travaux de Steve Reich sur les sons urbains dans City Life.

Q.2 - J’ai été très surpris de voir qu’il y avait tant de diversité dans la musique contemporaine. Certaines œuvres m’ont beaucoup plu, comme Pierre d’éclair d’Edith Canat de Chizy car elle laisse la place à l’imaginaire me rappelant la musique impressionniste qui me parle beaucoup. Elle m’a également rappelé La Storia de Jacob de Haan que j’avais interprétée avec les musiciens de l’harmonie de Potigny avec beaucoup de plaisir. D’autres œuvres m’ont intéressé, notamment Eglog d’Aurélien Dumont : grâce au travail qu’il effectue sur la composition par l’influence de divers styles musicaux, j’ai pu découvrir le genre pastoral qui m’était totalement inconnu.
D’autres œuvres m’ont vraiment déconcerté mais leur analyse m’a permis d’élargir mon horizon musical.

Margot POUSSARDIN (née en 1999)

Lycée Sainte Marie (Première ES) - Caen
(Je n’ai jamais suivi de cours de musique en conservatoire, mais j’ai toujours participé avec enthousiasme aux activités musicales proposées au collège et au lycée)
 
Q.1 - Je n'ai jamais su ce qu'était réellement la musique « contemporaine » avant le GPLC. Certes, j'ai dû écouter des œuvres, dont je ne me souviens pas des titres, avec ma grand-mère mélomane avertie, mais je suis certaine que je n’aimais pas ça ! Aujourd’hui, la musique contemporaine n’est pas diffusée sur les radios que j’écoute, et je dois avouer que ce n'est pas non plus le répertoire que je recherche immédiatement. Ecouter les musiques actuelles m’est plus accessible.
 
Q.2 - Grâce au GPLC, j'ai pu faire de nouvelles découvertes, car je ne connaissais aucun des compositeurs en compétition. Je n'ai pas encore eu la chance de les rencontrer, mais je sais que je vais prochainement pouvoir le faire, car notre lycée a l'honneur de recevoir Aurélien Dumont. Je pourrai alors lui poser mes questions sur son œuvre Eglog, qui est d’ailleurs l'une de mes préférées. Notre professeur, Madame Leneveu, nous a également énormément éclairés sur les intentions des compositeurs et les différentes méthodes utilisées pour composer. J’ai aussi beaucoup appris à travers les références historiques que l’on pouvait repérer dans les œuvres contemporaines.
Finalement, après toutes ces séances d’écoute, j'ai pu me rendre compte que le fait de ne pas comprendre une musique ne voulait pas forcément dire qu'elle était « nulle ». Au contraire, cela m’a motivée pour comprendre pourquoi et comment tel ou tel compositeur était amené à composer une œuvre. C’est bien d'écouter de la musique contemporaine, mais pas tous les jours !
 

Joshua BENFORD (né en 2000)

Lycée Saint Joseph (Seconde) - Château-Thierry
(Deux ans de batterie et autodidacte au piano et en guitare)
 
Q.1 - Toute ma famille joue d’un instrument, j’ai donc été bercé par la musique depuis mon plus jeune âge. Mon oncle, qui joue du piano, ne jouait pratiquement que de la musique contemporaine. J’ai pris des cours de piano, mais je me suis rendu compte que mes attentes ne correspondaient pas à ce que le professeur m’enseignait. Je suis donc devenu autodidacte au piano. La musique m’accompagne tous les jours et je ne m’arrêterai jamais de jouer.
 
Q.2 – A l’occasion de la visite d’Edith Canat de Chizy, je me suis rendu compte qu’elle avait suivi des études très compliquées… Cela ne m’a pas effrayé.  Au contraire ça m’a encouragé à continuer et à croire en mon rêve qui est de prouver aux autres que même si l’on est autodidacte, on peut y arriver avec du cran. Grâce à Mme Canat de Chizy, je vais continuer la musique et faire tout mon possible pour réaliser mon rêve.
 

Noémie LICIUS (née en 2000)

Lycée Saint-Joseph (1ère S) - Château-Thierry
(Je souhaite devenir médecin urgentiste et en dehors du lycée, je suis musicienne : je pratique la clarinette et je chante dans une chorale. Je participe également à des actions humanitaires et je suis judokate depuis 12 ans. J’aime le rap, l’afro trap et le R&B.)
 
Q.1 - Ce n’est pas un style de musique que j’ai l’habitude d’écouter et ça ne me plait pas particulièrement. Je préfère des musiques plus tonales et mélodieuses comme le Requiem de Mozart ou encore les Quatre Saisons de Vivaldi. Je ne retrouve pas cela dans la musique contemporaine, en tout cas pas le plus souvent. De moi-même je n’aurais jamais cherché des œuvres de ce type.

Q.2 - Ça m’a beaucoup ouvert l’esprit, j’ai appris à connaître des choses différentes et à m’ouvrir à d’autres horizons… Après c’est une question de goût. Personnellement tout ne me plait pas mais certains artistes ont réussi à m’emmener dans leur univers, parfois féerique ou cartoons, ce que je ne retrouve pas toujours dans mes musiques actuelles. La musique contemporaine pousse les limites de l’imaginaire : ça fait du bien de se laisser captiver par quelque chose de nouveau !
 

Hortense DUBUS (née en 1999)

Lycée Louis et Auguste Lumière (Terminale littéraire - option musique) - Lyon
(Clarinettiste, guitariste et chanteuse)
 
Q.1 - La musique contemporaine rassemble différents univers sonores, qui m'ont toujours beaucoup intriguée et jamais convaincue. Pour moi, ce genre musical expérimental s'apparentait à une musique provocante et superficielle aux allures d'improvisation sans réflexion. Étant instrumentiste, la difficulté technique de certaines pièces, dites contemporaines, me confrontait à une virtuosité indéniable. Mais l'esthétique de cette écriture musicale complexe ne m'a jamais émue ou fait voyager.
 
Q.2. - Le GPCL a été pour moi, une réelle opportunité : celle de m'ouvrir à un nouveau genre de musique. Les six œuvres très singulières que j’ai pu découvrir représentent un monde qui m'était totalement inconnu et qui par la suite m’a émue. Chaque présentation d'œuvres m'a permis de comprendre l’univers des compositeurs ainsi que leurs démarches artistiques. La venue de Baptiste Trotignon m'a réellement permis de m'immerger dans sa démarche de composition. Il a répondu à ma soif de savoir musical et à ma curiosité.
 

Corentin MANET (né en 1999) 

Lycée Auguste et Louis Lumière (Terminale Littéraire, option musique) - Lyon
(Joue de la batterie et de la basse)
 
Q.1 - Avant même d’écouter les musiques du GPLC, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Sachant quand même que la musique du 20e siècle était savante, j’ai pensé que cette musique laissait place à l’innovation, à une création plus ouverte. Souvent « stéréotypée », parfois « bruyante » la musique contemporaine était aussi nommée comme étant « du bruit ».

Q.2 - Ce type de musique m’a d’abord impressionné mais j’avoue ne pas du tout avoir accroché au départ.  C’est en écoutant les artistes du GPLC à maintes reprises que je suis arrivé à un plus grand sens critique. Toutes ces œuvres uniques et différentes font un clin d’œil soit à un compositeur soit à un écrivain, ce qui permet de se poser d’emblée diverses questions. Dans Eglog Aurélien Dumont mêle un texte paisible aux motifs répétés de Rameau. Dans le concerto Different Spaces, Baptiste Trotignon, me fait voyager d’un univers à un autre.
 

Jessy BRUSCOLINI (né en 2001)

Lycée Jean Vilar (Seconde, option musique) - Meaux
 
Q.1 - En fait, je ne connaissais pas vraiment et donc je n'aimais pas trop la musique contemporaine. Au début, j'ai trouvé ces musiques bizarres, très différentes de ce que j'ai l'habitude d'écouter. Cela me rappelait certaines musiques de film d'horreur. 

Q.2 - À force d'écouter les œuvres, et en découvrant comment elles étaient faites, je m'y suis habituée. J'ai découvert de nouveaux styles de musique que je trouve maintenant intéressants. Du coup, je me suis aussi intéressé aux univers musicaux de certaines personnes de ma classe.
Mon avis n'a pas vraiment changé : je n'aime toujours pas beaucoup la musique contemporaine, mais je comprends maintenant qu'on puisse l’apprécier.
 
 
Eléa TOUATY (née en 2000)

Lycée Jean Vilar (Première ES) - Meaux

Q.1 - Pour moi la musique contemporaine c'était de la musique classique moderne que je n’écoutais pas du tout ou sans le savoir par hasard. J'écoute surtout des musiques pop/rock, des musiques qui passent souvent à la radio, des musiques actuelles et des chansons du passé. Je ne m'étais jamais vraiment intéressée à la musique dite "contemporaine".
 
Q.2 - Mon implication dans le GPLC m'a permis d'élargir mon univers musical et d’apprécier certaines œuvres que je n'aurais pas pensé aimer. Ce que j'ai écouté était très différent et j'ai aimé cette différence. La rencontre avec Philippe Leroux était très enrichissante car nous avons vu l'ampleur du travail pour créer une œuvre. C'est incroyable ! Je ne pensais pas qu'il y avait autant de recherches et d'essais pour arriver à cet aboutissement.

 
Clémence MEBSOUT (née en 2001)

Lycée Jean de La Fontaine (Série L-Enseignement de Spécialité Arts-Musique) - Paris
(Elève de la classe de violoncelle de Xavier Gagnepain au CRR de Boulogne-Billancourt)
 
Q.1 - Mon rapport à la musique dite « contemporaine » a connu une évolution sensible ces dernières années. J’ai commencé à me plonger dans ce répertoire il y a quatre ans.
Mon niveau instrumental me permettant d’aborder les célèbres Trois Strophes sur le nom de Sacher d’une importance fondamentale dans l’œuvre contemporaine pour violoncelle. Auparavant, cette musique m’était peu familière et je ne savais pas réellement l’apprécier. Mais, mes progrès instrumentaux m’ont permis de découvrir l’œuvre de Berio, Dutilleux, Britten, Lutoslawski… et de m’apercevoir de toute la valeur de cette musique. Depuis, je me suis confrontée à l’œuvre de Messiaen ainsi qu’à celles de Pärt, Ligeti et Stockhausen : compositeurs qui ne cessent de me surprendre et de m’émerveiller. Je me consacre depuis assidûment à l’écoute et à l’interprétation du répertoire contemporain.
 
Q.2 - Le GPLC fut pour moi une expérience extrêmement enrichissante. La première écoute de Puccini a la caccia de Filidei m’a beaucoup étonnée et m’a fait perdre de nombreux repères musicaux : l’effectif instrumental original tout comme la construction de la pièce, ont contribué à ma surprise. J’étais donc impatiente d’entendre les explications du compositeur à ce sujet. La rencontre avec Filidei m’a permis de mieux comprendre et de mieux ressentir sa musique. Son travail sur le temps, l’importance qu’il a accordée au silence, l’esprit avec lequel il aborde l’art en général et la musique en particulier ont eu une grande influence sur mes conceptions personnelles. Ses explications ont fait évoluer mes préjugés au sujet de ce qui est musique et de ce qui ne l’est pas, et m’ont ouvert un champ de réflexion majeur.

Martin MEXME (né en 1999)

Lycée Jean de La Fontaine (Série L - Enseignement de Spécialité Arts-Musique) - Paris
(Choriste à la Maîtrise de Radio-France)
 
Q.1 - La musique contemporaine m’était assez familière avant le GPLC. Ayant participé à des créations de plusieurs compositeurs contemporains, j’ai eu l’occasion d’approcher cette musique depuis quelques années. J’étais au premier abord réticent à l’idée de m’investir dans ce genre de musique qui ne me parlait pas. Mais dans la pratique, interpréter la musique contemporaine m’a poussé à faire un effort de compréhension et à étudier ces œuvres pour mieux les jouer.

Q.2 - La rencontre avec le compositeur Francesco Filidei a été très intéressante et enrichissante. Son œuvre difficile d’accès prend tout son sens une fois expliquée et mise en regard avec la vision de la musique du compositeur.
La philosophie de Filidei repousse les limites de la musique conventionnelle en considérant que tout peut devenir musique dès lors qu’il y a une organisation temporelle. Cet entretien a montré que la musique n’était pas un art figé et que l’on peut toujours repousser ses limites, libre à chacun de  le faire ou non.

 
Fanny BOUTON (née en 2001)

Lycée Grandmont (Première S, option musique) - Tours
(Fin de 3ème cycle au conservatoire de Tours en violon)
 
Q.1 - Je connais peu la musique contemporaine. J’ai eu l’occasion d’en écouter quelques fois lors d’auditions de classe (de violon) au conservatoire. En effet, les élèves de grand niveau (DEM) doivent présenter une pièce contemporaine pour leurs concours, un morceau de Lutoslawski ou Ysaÿe par exemple. Ayant aussi des parents musiciens, j’ai pu assister à des concerts où ils interprétaient du Ligeti. Ce genre de musique est vraiment à part, et parfois difficile à aborder. J’ai donc un rapport assez lointain avec la musique contemporaine, mais le GPLC a été utile pour renouer un peu les liens avec ce genre de musique à travers les œuvres proposées.
 
Q.2 -Le GPLC a permis de découvrir les compositeurs du XXIe siècle et ce qu’ils proposent. Nous avons analysé les œuvres en petits groupes et les avons expliquées en classe aux cours d’exposés. Nous avons observé que la variété et la richesse des œuvres présentées étaient assez étonnantes. Chaque auteur propose un style différent et personnel par la  formation instrumentale (orchestre, trio, octuor, instrument seul, etc), par les instruments choisis et leur spécificité (voix, instruments plus ou moins anciens), et aussi par la réunion du passé et du présent. Le terme de musique contemporaine est donc très vaste et laisse le champ ouvert à des idées musicales très variées.
 
 
Thomas GOSSET (né en 2000)

Lycée Grandmont (Première, option Sciences de l'Ingénieur) - Tours
(Joue du violoncelle depuis bientôt dix ans)

Q.1 - Avant la participation au prix, je n'avais pas de rapport particulier avec la musique « contemporaine ». Je l'écoutais d’une manière passive laissant vagabonder mon esprit au fil de la musique. Il faut savoir que la musique contemporaine n'est parfois pas le genre de mélodie carrée et douce à l'oreille que l'on écoute en voiture et  j'avoue sans problème que certains morceaux ne me plaisaient pas beaucoup. Je me demande parfois comment cette musique peut avoir un sens.
 
Q.2 - Avec le GPLC, je me suis aperçu d'une chose, c'est que le compositeur essaie de nous transmette une idée. Mais mon problème c'est que cette idée ne peut pas être reçue si je ne possède pas la clef pour comprendre. Francesco Filidei nous a confié que son œuvre composée pour appeaux était une sorte d'hommage, de clin d'œil à Puccini. Il nous a invité à sortir de notre zone musicale de confort et à imaginer un monde autour de cette musique.
Cette rencontre nous a permis aussi de comprendre comment le compositeur contemporain pouvait faire preuve de créativité. Même si c’est une belle expérience, je n'ai quand même pas du tout apprécié ces musiques que je trouve dissonantes à chaque mesure.
 
Dossier coordonné par Alain Cochard

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(Concertclassic remercie tous ceux et celles qui ont accepté de participer à cette enquête, et Frédérique Triquet pour sa vigilante coopération)
(1) www.gplc.musiquenouvelleenliberte.org/edition/2017/
 
Journée 18ème Grand Prix Lycéen des Compositeurs à Radio France
16 mars 2017 – Maison de Radio France
A partir de 10h. Remise du Prix à 12h 30. Le concert de 20h sera donné par l’Orchestre National de France, sous la baguette d’Alain Altinoglu, et comprendra des pièces de Bloch (Schelomo par Anne Gastinel), Roussel, Dutilleux et s’ouvrira par une création de Karol Beffa, le lauréat 2017 du GPLC / http://www.maisondelaradio.fr/evenement/concert-classique/beffa-bloch-dutilleux-roussel

Photo (pendant une rencontre avec Philippe Hurel au Lycée Fauré d'Annecy) © gplc

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