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    Direction musicale Jérémie Rhorer Piano Martin Helmchen

    « Aimez-vous Brahms ?» demandait naguère Françoise Sagan… On croit connaître la réponse face à trois partitions magistrales de celui qui reste non seulement l’un des plus profonds mélodistes, mais aussi l’un des compositeurs les plus savants de l’histoire de la musique.
    Composées en 1873, les Variations sur un thème de Haydn constituent, avec leur rigueur classique, une démonstration de technique qui culmine avec l’imposante Passacaille conclusive. Ce formidable « métier » s’impose comme une indiscutable marque brahmsienne, et éclate dans la Symphonie n° 3 (1873), avec son premier mouvement olympien, les subtiles modulations de l’Andante contemplatif, aux timbres boisés, l’irrésistible mélodie aux accents hongrois du troisième mouvement et l’héroïsme tamisé du Finale. Quant au Concerto pour piano n° 1, s’il déconcerta le public de 1859, il arracha à Bruckner des cris d’admiration qui sont depuis universellement partagés. Remarquablement intégrée à l’orchestre, la partie du soliste se fait tour à tour véhémente et lyrique dans le premier mouvement, spirituelle et intériorisée dans l’Andante, en lequel on a voulu voir un hommage secret à Clara Schumann, populaire et dansante dans le brillant Finale. Jeune homme « venu du Nord » aux yeux du couple Schumann, l’apprenti Brahms commençait là par un coup de maître…

    Programme :
    Johannes Brahms Variations sur un thème de Haydn, op. 56
    Symphonie n° 3 en fa majeur, op. 90
    Concerto pour piano n° 1 en ré mineur, op. 15

    Durée : 2h avec entracte