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Paris - Compte-rendu - Jean-Claude Casadesus dirige la 2ème Symphonie de Mahler à Pleyel - Empathie mahlérienne


Jean-Claude Casadesus s’est toujours passionné pour l’univers mahlérien. Dans la Symphonie n°2 en ut mineur « Résurrection » de Gustav Mahler, sa direction limpide, narrative, optimiste et poétique, parvient à appréhender d’un seul geste la complexité d’un véritable cosmos, combat de plus d’une heure trente du héros contre la vie et le destin qui s’achève par sa libération métaphysique. Sans pathos, animé d’un sentiment romantique, le chef laisse respirer les pupitres tout en gardant une grande unité de conception au sein d’une progression dynamique très maîtrisée.

Les musiciens de l’Orchestre National de Lille n’ont pas toujours la puissance d’autres phalanges plus aguerries, mais compensent en fluidité et en subtilité sonore (Scherzo) ce qui leur fait parfois défaut en ampleur symphonique. Toutefois, l’immense final conduit avec engagement impressionne par sa dimension tellurique. Le Chœur de l’Orchestre de Paris et les voix fusionnelles des deux solistes (la soprano suédoise Klara Ek et la mezzo-soprano finlandaise Lilli Paasikivi) contribuent avec éloquence et ferveur à transcender cette vision du monde où Jean-Claude Casadesus a su donner sans s’économiser le meilleur de lui-même.

Michel Le Naour

Paris, Salle Pleyel, 28 mars 2009

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Photo : DR

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