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​Là-Haut ! de Maurice Yvain par Les Frivolités Parisiennes – Opérette au Paradis

 

Un bonheur n’arrive jamais seul ! Tandis que leur disque « Frivol’s Club », un irrésistible programme années 30 mêlant chansons et extraits d’opérettes et de revues, rajeunis par de nouvelles orchestrations, vient tout juste de sortir chez B Records (1), les Frivolités Parisiennes investissent la scène de l’Athénée pour une nouvelle production qui marque les retrouvailles de la joyeuse compagnie avec un auteur très cher à son cœur : Maurice Yvain (1891-1965).
 

 

Yes ! (2) et Gosse de riche (3) comptent en effet parmi les grandes réussites des « Frivos » et l’on est heureux de les voir s’attaquer à Là-Haut !, opérette bouffe sur des lyrics d'Albert Willemetz, qui connut un grand succès en 1923 avec, en haut de l'affiche, Dranem et Maurice Chevalier – pour l’anecdote, l’ego ce dernier prit ombrage de l’accueil excellent que le public réservait au premier et quitta assez vite une production qui continua toutefois sur sa belle lancée.
 Là-Haut ? L’ouvrage d’Yvain et Willemetz (livret d’Yves Marande et Gustave Quinson) débute en effet au Paradis où débarque Evariste Chanterelle – tout un programme en un nom ! Il ne tarde pas à faire la connaissance de Frisotin, qui se trouve être ... l’ange gardien d’Emma, la veuve qu’il a laissée ... en bas ! On imagine sans mal le savoureux parti que les auteurs ont pu tirer d’une telle situation. Une « partition volontairement populaire, au sens noble, remarque Christophe Mirambeau, conseiller artistique de la production, et qui use des recettes de la chanson de music-hall comme Christiné s’inspire de celles du café-concert – one-step de revue, tangos, fox-trot, qui s’accordent au «Répertoire Chevalier » – lyrics et musique sont indissociablement liés.
Willemetz une fois encore a réussi cette délicate alchimie parole/musique avec son compositeur, cette côte mal taillée où le lyric et la mélodie se cèdent mutuellement le pas aux moments opportuns. Elle garantit la pertinence des numéros musicaux d’un spectacle parlé/chanté qu’exige la chanson à vocation populaire. C’est ainsi que de nombreux succès de music-hall émaillent cette opérette-bouffe et justifient l’appellation générique d’opérette des années folles par opposition à la classique, plus sévère et associée à la musique savante. »

Après un épatant Gosse de riche, et non moins enthousiasmant Testament de la Tante Caroline de Roussel (4), Pascal Neyron est de retour auprès des Frivos pour la mise en scène d’un ouvrage qui réunit de remarquables chanteurs comédiens : Mathieu Dubroca, Richard Delestre, Judith Fa, Clarisses Dalles, Jean-Baptiste Dumora et Olivier Podesta. On fait toute confiance à la baguette de Nicolas Chesneau pour mener comme il se doit une composition particulièrement bienvenue dans l’atmosphère quelque peu plombée du moment. Huit dates du 18 au 31 mars — elles font suite au passage, très applaudi, du spectacle au Théâtre Impérial de Compiègne, son co-producteur avec l'Athénée.
 

Alain Cochard
 

M. Yvain : Là-Haut !
18, 19, 20, 22, 24, 27, 29 & 31 mars 2022
Paris – Athénée Théâtre Louis-Jouvet
www.athenee-theatre.com/saison/spectacle/la-haut.htm
 
 
(1) Avec Philippe Brocard, Sandrine Buendia, Vincent Heden, Léovanie Raud, Orchestre des Frivolités Parisiennes (orchestr. d' Antoine Lefort, Jean-Yves Aizic et Matthieu Michard) /1 CD B Records LBM 039
  
(2) www.concertclassic.com/article/yes-de-maurice-yvain-au-cafe-de-la-danse-oui-eperdument-compte-rendu
 
(3) www.concertclassic.com/article/gosse-de-riche-de-maurice-yvain-au-theatre-trevise-la-fille-de-lamant-de-la-maitresse-ou-le
 
(4) www.concertclassic.com/article/le-testament-de-la-tante-caroline-dalbert-roussel-par-les-frivolites-parisiennes-lathenee-la
 
Photo © Les Frivolités Parisiennes

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