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Jean-Yves Ossonce dirige le Requiem de Verdi à l’Orchestre national des Pays de la Loire – Une lecture habitée – Compte-rendu

Dégagé de ses responsabilités au Grand Théâtre de Tours, Jean-Yves Ossonce (photo) peut désormais mettre à profit sa disponibilité. Remplaçant le Canadien Jean-Philippe Tremblay, souffrant, il dirigeait l’Orchestre National des Pays de la Loire dans le Requiem de Verdi, œuvre qui convient parfaitement à son tempérament. Le maestro a mis sa longue expérience de chef lyrique au service de la partition, avec ferveur et clarté, sans que jamais a recherche du détail ne desserve le mouvement global.
 
Au sein d'un quatuor vocal équilibré aucun des solistes ne tire la couverture à soi, bien que la soprano Adina Aaron possède des moyens exceptionnels, conjuguant avec bonheur son chant lumineux à celui, sombre et maîtrisé, de la mezzo Michaela Schuster. Subtile émission du ténor Scott Piper dans ses interventions mezza voce, s’attachant plus à l’intériorité qu’à la recherche de l'effet, et profondeur de la basse Nicolas Courjal, d’un style impeccable.

L’Auditorium de la Cité des Congrès offre à cette lecture habitée un superbe écrin mettant bien en relief toutes les qualités de l’exécution, tant sur le plan de la précision et de la clarté des pupitres que de la remarquable articulation des Chœurs nantais et angevins, à son sommet dans la double fugue du Sanctus. Une soirée d’une belle intensité dont la force d’émotion a su emporter l'adhésion du public.
 
Michel Le Naour

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Nantes, Cité des Congrès, 28 juin 2016
 

© Gérard Proust

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