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Jean-Claude Casadesus dirige l’Orchestre du Conservatoire de Paris – Fervente jeunesse – Compte-rendu

A la tête de l’Orchestre du Conservatoire de Paris dans un programme Beethoven, Wagner, Berlioz, Jean-Claude Casadesus prend un réel plaisir à transmettre son expérience, exercice auquel, on s’en souvient, il s’est précédemment livré en tant que directeur musical de l’Orchestre Français des Jeunes (de 2005 à 2008). Sous sa battue énergique et chaleureuse, les instrumentistes donnent le meilleur d’eux-mêmes avec une conscience de l’enjeu qui fait plaisir à voir et à entendre.
 
L’Ouverture de Coriolan suit une progression dynamique au cours de laquelle l’attention ne se relâche jamais jusqu’au crescendo final, empli de souffle dramatique et d’urgence théâtrale. Le chef sait tenir les rênes, concentré et attentif à souder une formation qui fait ses classes.
Avec le Prélude et mort d’Isolde, chaque pupitre trouve ses marques et veille à offrir un tapis soyeux à la soprano allemande Ricarda Merbeth, belle ligne de chant et expression contenue qui se libère dans l’exaltation du renoncement.

Après l’entracte, l’interprétation de la Symphonie fantastique – l’une des œuvres fétiches de Casadesus – coule de source et se présente comme une leçon de style. La clarté et la précision du discours se conjuguent à une verve jubilatoire où chacun s’imprègne de ce que représente la musique française avec sa couleur propre et son élégance. Un témoignage attachant placé sous le signe de l’enthousiasme et de la ferveur.
 
Michel Le Naour

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Paris, Philharmonie, Salle Pierre Boulez, 21 mars 2017

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