Depuis l’arrivée de Jean-François Heisser à sa direction artistique, le Festival de l’Orangerie de Sceaux a quitté la période estivale. Désormais, un mois durant à partir la mi-septembre, quatre week-ends attendent le mélomane avec de belles propositions, partagées entre l’Orangerie et le Château.

N'oubliez par le soliste ! 
 
Après Arsenii Moon, jeune virtuose russe vainqueur du Concours Busoni en 2023 (25/09), puis le duo violon/piano kazakh formé de Ruslan Talas et Alim Beisembayer (26/09), ce sera au tour de Nathanaël Gouin (photo) de se produire. On connaît les qualités de chambriste de ce dernier, en particulier au côté de la violoncelliste Astrig Siranossian (avec laquelle il a signé il y a quelques mois un splendide disque Cras, Ferroud, Soulage chez Alpha), mais il faut redire quel splendide soliste il est aussi : un récital Rachmaninov, Liszt, Smetana et Ravel l’illustrera le 27 sept. Point n’est besoin en revanche d’insister sur les affinités de Marie-Josèphe Jude et Michel Beroff avec la musique de Debussy, Messiaen et Ravel (28/09, avec la participation de Charles Heisser aux percussions).
 

Sayaka Shoji, avec Henri Demarquette et Jean-Frédéric Neuburger le 3 octobre © Sacha Gusov

> Les prochains concerts de musique de chambre en Ile-de-France <
 
L’entente de Sayaka Shoji – l’une des très grandes violonistes de notre temps, on ne le sait pas toujours assez –, Henri Demarquette et Jean-Frédéric Neuburger dans la musique de Schubert (3/10) s’annonce aussi stimulante que celle des archets du Quatuor Diotima ( 4/10, 16h) dans des compositions de Britten, Ravel et Saunders, au cours d’un samedi que Jean Rondeau refermera (20h) avec son irrésistible programme « Sisyphe ». Quant au dimanche il se partagera entre un littérature et musique avec Marie-Christine Barrault, Lambert Wilson et Jacqueline Bourgès-Maunoury (16h et 20h30) et un violoncelle et piano de Xavier Phillips et François-Frédéric Guy (Bach, Fauré, Dalbavie, Liszt, Brahms, 20h30).

Alléchante perspective ...
 
La 56e édition se conclura avec, d’abord, Schubert arrangé par un merveilleux empêcheur de sonner en rond nommé Bernard Cavanna et servi par Anara Khassenova (sop.), Noémie Schindler, Atsushi Sakaï et Rémi Briffault (9/10). Suivra un programme plus classique (Rachmaninoff, Boulanger, Mendelssohn) du Trio Concept (10/10, 16h) et un récital Bach/Liszt, Liszt (la Sonate) et Berlioz/Liszt (les deux derniers mouvements de la Fantastique) de Gabriel Durliat (20h), que l’on découvrira dans un répertoire tout différent de celui abordé à l’Orangerie d’Auteuil il y a peu (1). Alléchante perspective ...
 
Après un concert famille de l’Ensemble Keops autour de L’Apprenti sorcier de Dukas (11/10, 15h), la jeunesse et le talent d’instrumentistes issus du programme « Elite » de l’Ecole Normale de Musique ( Trio Parrhésia, Akinori Shibata/Jean-Michel Kim, Antonina Stepanova/Julian Trevelyan) s’empareront de pages de Beethoven, Strauss ou Mozart (20h). Ce dernier et Brahms auront le mot de la fin (12/10, 16h), royalement servis par la clarinette de Patrick Messina et le Quatuor Agate.
 
Alain Cochard