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Compte-rendu : Plus d’aisance que d’imagination - Alice Sara Ott au Louvre
Jeune pianiste de vingt-deux ans solidement encadrée par la publicité faite autour de son récent enregistrement des Valses de Chopin (pour DG), Alice Sara Ott a attiré un large public à l’Auditorium du Louvre. Son programme alléchant débute par les Variations sérieuses de Mendelssohn que cette artiste aux doigts de fée rend avec grâce et vélocité. Dans la Sonate « Clair de lune » de Beethoven, une impression de superficialité se ressent, gâchant le plaisir que la maîtrise du clavier est susceptible d’apporter. Ce sentiment se retrouve dans les Trois Valses brillantes op 34 de Chopin où l’effet l’emporte sur la justesse de ton et sur l’intériorité avec une main gauche parfois trop lourde et des coquetteries rédhibitoires.
En revanche, elle manifeste une virtuosité sans frémir dans deux des Etudes d’exécution transcendante de Liszt (Ricordanza et Allegro agitato molto), mais se préoccupe plus de l’aspect extérieur des pièces que de l’inspiration qui les sous-tend. En bis, une Campanella d’une parfaite tenue musicale laisse présager des qualités qui ne demandent qu’à se développer.
Michel Le Naour
Paris, Auditorium du Louvre, 18 février 2010
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Photo : DR
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