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Anfossi et Mozart : deux approches de La Finta Giardinera

Respectivement dirigées par Antonio Florio (photo ci-contre) et David Stern, les « Finta Giardiniera » d’Anfossi et de Mozart offrent deux approches exactement contemporaines d’un même livret. Après St Quentin-en-Yvelines, Paris, Bruges, Orléans, Nanterre, Pontoise et Reims accueilleront les deux œuvres.

Une année fort mozartienne donc… Tout le monde s’y met, à ses risques et périls parfois… On songe à certaines formations baroques qui, actualité oblige, s’aventurent - et s’égarent ! - dans un répertoire qui ne pardonne rien… Mais abondance de bien ne nuit pas. Nul n’est obligé d’écouter Mozart quotidiennement et il faut reconnaître à ce 250ème anniversaire le mérite de mettre en lumière des ouvrages rares.

Tel est le cas de La Finta Giardiniera, opéra bouffe que Mozart fit entendre pour la première fois le 13 janvier 1775 à Munich. Il n’était toutefois pas le premier à mettre en musique un livret généralement attribué à Petrosellini... L’année précédente l’Italien Pasquale Anfossi (1727-1797) en avait fait de même. Représenté à Rome pendant le carnaval de 1774, sa Finta Giardiniera circula partout en Europe durant les années qui suivirent.

Il était intéressant de comparer l’ouvrage d’Anfossi, auteur représentatif du courant de l’opéra bouffe napolitain qui marqua beaucoup le jeune Mozart durant ses voyages dans la péninsule, avec La Finta Giardiniera de l’Autrichien. Tel est le projet initié par la Fondation Royaumont et que l’on découvre en divers lieux jusqu’au début du mois d’avril. Toutes deux mises en scène par Stephan Gröler, dans décors de ce dernier et de Véronique Seymat, les partitions d’Anfossi et de Mozart sont confrontées – avec des distributions différentes -, la première dirigée par Antonio Florio à la tête de La Cappella de’Turchini, la seconde par David Stern et l’Orchestre Opera Fuoco.

Coproducteur de ce duo Anfossi/Mozart, le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines ouvre la série des représentations (23 et 24 février) mais on aura bien d’autres occasions (voir ci-dessous) de découvrir doublé original. Instructif aussi car il éclaire un aspect important de la formation du langage mozartien.

Alain Cochard

Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines. Anfossi : 23 février à 19h30. Mozart : 24 février à 20h30. Rés. : 01 30 96 99 00
Théâtre Silvia Monfort/Paris 15e. Anfossi : 27 février à 20h30. Mozart : 26 et 28 février à 20h30.
Bruges (Concertgebouw). 3 et 4 mars.
Orléans ( Scène nationale). 9 et 10 mars. Programme détaillé
Nanterre (Maison de la Musique). 4 et 25 mars.
Pontoise (Théâtre des Louvrais). 28 et 29 mars.
Reims ( Grand Théâtre). 1er avril et 2 avril. Programme détaillé
Photo : DR
 

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