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Reviens Orphée


On en rêvait, Garnier l’a fait. Après avoir tiré de l’oubli voici deux saisons ce ballet majeur de Pina Bausch, la troupe l’ancre un peu plus à son répertoire avec quatorze représentations du 4 au 19 février. Dédoublement des rôles entre chanteurs et danseurs, chorégraphie subtilement moulée sur la musique de Gluck, avec une lieta fine qui célèbre Amour. Le tout s’éprouve comme en rêve, tant le rapport entre danse et spectacle lyrique est fluide, aisé, naturel.

C’est à vrai dire la plus belle proposition scénique que l’on ait vue d’un ouvrage qui s’ennuie en général sur les planches, sinon par ses scènes infernales. L’affiche est attachante, qui fait alterner l’Orphée de Maria Riccarda Wesseling et celui d’Elisabeth Kulman, avec en fosse le vigoureux et pourtant poète Balthasar-Neumann Ensemble de Thomas Hengelbrock. Rappelons pour éviter toute surprise que l’on chante la version allemande de l’ouvrage.

Jean-Charles Hoffelé

C.W. Gluck, Orphée et Eurydice selon Pina Bausch, Palais Garnier les 4, 5, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 13, 14, 16, 17, 18 et 19 février 2008

Photo : Opéra de Paris/Ursula Kaufmann

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