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Plamena Mangova en récital au TCE - La musique d’abord

Le 2ème Prix du Concours Reine Elisabeth en 2007 lui a certes ouvert en grand les portes de la carrière internationale, mais Plamena Mangova n’était déjà plus à cette date une découverte pour les observateurs les plus attentifs aux nouveaux talents. Plus jeune participante et lauréate du Concours Paloma O’Shea de Santander en 1998, la pianiste bulgare n’a pas échappé à la vigilance de la Fondation Juventus dont elle devenue lauréate dès 2003.

Lorsqu’on interroge Plamena Mangova au sujet des maîtres qui l’ont formée, Dmitri Bashkirov est immédiatement cité. «Un Musicien et un Pianiste avec un grand M et un grand P », s’enthousiasme celle qui a passé quatre ans auprès de l’illustre pédagogue russe à l’Ecole Supérieure Reina Sofia de Madrid et conserve des liens très étroits avec lui. « Il enseigne d’une façon incroyable la liberté des mains. La musique doit respirer ; la détente, la qualité du son figurent au cœur de sa conception du piano et de la musique. La technique est toujours soumise chez lui à l’impératif musical, à la structure, à la dramaturgie de la musique. Tout part de là. ».

Si l’école russe, via l’enseignement de Bashkirov, a principalement nourri l’art de Plamena Mangova, celle-ci souligne l’influence de deux autres musiciens, rencontrés l’un et l’autre à la Chapelle Reine Elisabeth de Bruxelles où elle a par ailleurs étudié. « Intelligence musicale, noblesse et souplesse du jeu » : la pianiste rend hommage à Abdel Rahman El Bacha, tout comme à Augustin Dumay, « un musicien dont ont apprend énormément par sa manière de pratiquer la musique de chambre au plus haut niveau » « Une très grande école pour moi », résume celle qui collabore depuis six ans maintenant avec le violoniste et a pu explorer un répertoire très varié à ses côtés, en duo et avec d’autres partenaires.

Eclectique dans ses goûts, Plamena Mangova s’intéresse à tous les styles musicaux mais « de façon sélective », faisant confiance à son intuition pour choisir les partitions qui s’accordent le mieux à son caractère bien trempé et à son pianisme rayonnant, tout à la fois généreux et totalement dominé.

A Paris, l’Auditorium du Louvre, le Théâtre de la Ville ou le Châtelet l’ont déjà accueillie ; son récital du 11 janvier – son premier TCE ! – n’en constitue pas moins un cap important. Avec les rares Variations su un thème de Salieri de Beethoven, la symphonique Sonate n°3 de Brahms en première partie, puis un beau bouquet de pièces de Chopin, Liszt, Albeniz et Ginastera, Plamena Mangova aura toutes les cartes en main pour mettre en valeur un jeu plein d’énergie et emporter l’enthousiasme du public.

Par la suite, cette fervente de musique russe sera l’invitée de la prochaine Folle Journée nantaise, en récital et en concerto.

Alain Cochard

Récital de Plamena Mangova
Œuvres de Beethoven, Brahms, Chopin, Liszt, Albeniz, Ginastera
11 janvier 2012 – 20h
Paris - Théâtre des Champs-Elysées
www.theatrechampselysees.fr

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Photo : DR
 

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