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Passionnément à l’Opéra de Tours – Le Messager des années folles

Le choix de l’ouvrage n’étonne pas de la part du passionné de répertoire français qu’est Jean-Yves Ossonce, le patron de l’Opéra de Tours. La comédie musicale Passionnément (créée au Théâtre de la Michodière en 1926) se situe au terme de la longue carrière d’André Messager (1853-1929). L’œuvre d’un artiste de 73 ans ? On a bien du mal à y croire en découvrant une partition d’une fraîcheur et d’un humour irrésistibles. Tout commence avec l’arrivée à Trouville d’un Américain, Stevenson – d’abord fervent partisan de la prohibition et du régime sec, mais que le champagne saura définitivement convaincre à l’Acte III - désireux d’acheter à Robert Perceval un terrain (recelant un gisement de pétrole) dont le Français a hérité au Colorado. Quant à Ketty, épouse de Stevenson, et Julia, leur bonne canadienne, on peut leur faire toute confiance pour pimenter la sauce …

Après bien des succès témoins d’une étonnante capacité de renouvellement - que de chemin parcouru depuis l’opéra-comique Véronique (1898) jusqu’à la comédie musicale L’amour masqué (1923) ! – André Messager montre une fois de plus la jeunesse de sa plume (Maurice Hennequin et Albert Willemetz ne lui coupent pas l’inspiration il est vrai) dans le Passionnément qu’Emmanuel Trenque (le chef de chœur de l’Opéra de Tours) s’apprête à diriger. Jacques Duparc met en scène une production où l’on retrouve entre autres Catherine Dune (Ketty), Chloé Chaume (Julia), Régis Mengus (Robert) et Didier Henry (Stevenson). Un plat de fête à déguster sans modération !

Alain Cochard

Messager : Passionnément

Les 27, 28, 29 et 31 décembre 2013

Tours – Grand Théâtre

Photo : Petrus

 

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