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My Fair Lady au Châtelet - Cocktail anti-morosité


Avec la création de My Fair Lady le 15 mars 1956 au Mark Hellinger Theatre de Broadway débutait l’un des plus énormes succès de l’histoire du musical. 2716 représentations suivirent en effet… et le triomphe fut identique lorsque l’ouvrage du tandem Alan Jay Lerner – Frederick Loewe débarqua à Londres – pays où se situe un ouvrage inspiré de la pièce Pygmalion de George Bernard Shaw. On pouvait trouver plus mauvaise source d’inspiration… De fait, par son intelligence, sa finesse, ses caractères bien dessinés, le livret de Lerner a inspiré à Loewe une musique aussi efficace que spirituelle. George Cukor, qui en tira un film en 1964 – avec Audrey Hepburn -, l’avait bien compris ; une pluie d’Oscars lui donna raison !

« La force de l’œuvre c’est […] son côté direct, sincère, et en même temps sa sophistication. », note Robert Carsen (photo). Car, pour son spectacle de fin d’année, le Châtelet a mis les petits plats dans les grands en confiant à l’artiste canadien la mise en scène (dans des décors de Tim Hatley) d’une des plus parfaites comédies musicales qui se puissent trouver – ce sera d’ailleurs la première parisienne de la version originale de l’ouvrage. A l’humeur morose et la météo réfrigérante du moment, My Fair Lady offre un antidote parfait et il y a fort à parier que ce spectacle compte parmi les plus courus des semaines à venir dans la capitale.

Sarah Gabriel (dans le rôle d’Eliza) assure la plupart des vingt-sept représentations qui s’étalent jusqu’à début janvier (en alternance avec Christine Arland pour sept dates). Alex Jennings incarne pour sa part Higgins, tandis que le - « so british »  – Colonel Pickering revient Nicholas Le Prevost et Doolittle à Donald Maxwell. A la tête le l’Orchestre Pasdeloup, Kevin Farrel – un habitué de Broadway – mène la fête !

Alain Cochard

Loewe/Lerner : My Fair Lady

Du 9 décembre 2010 au 2 janvier 2011

Paris – Théâtre du Châtelet

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