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Messiaen au Méjan


Peu après le lancement officiel de l’année Messiaen, la saison musicale de la Chapelle du Méjan d’Arles apporte sa pierre à une année du centenaire particulièrement riche avec deux rendez-vous dédiés au compositeur français.

Jalons essentiels dans le parcours de leur auteur, le Quatuor pour la fin du temps (1940-1941) et les Vingt regards sur l’enfant Jésus (1944) seront souvent donnés durant les mois qui viennent. Les interprètes que Jean-François Heisser, directeur artistique du Méjan, a réunis à Arles ont néanmoins de quoi retenir l’intérêt des auditeurs.

Familière de la musique du XXe siècle, la pianiste Marie-Josèphe Jude manifeste de profondes affinités avec la musique de Messiaen, aussi bien qu’avec celle de Jolivet, de Dutilleux ou d’Ohana. On la retrouve dans le Quatuor entourée d’une fine équipe de chambristes : Dimitri Ashkenazy à la clarinette, Tedi Papavrami au violon et Xavier Philips au violoncelle – excusez du peu. C’est là un concert qui promet énormément d’autant que, du fait de la longueur et de l’exceptionnelle densité de l’ouvrage, les organisateurs ont eu l’excellente idée de ne l’accompagner d’aucune autre pièce.

On se rendra avec beaucoup de curiosité aussi à la soirée du lundi 21 au cours de laquelle Michel Béroff interprète les Vingts Regards en compagnie du comédien Didier Sandre qui, en prélude à chacun des vingt épisodes du cycle, lit l’extrait des Ecritures qui s’y rapporte. Pour ceux qui ont en mémoire l’enregistrement de référence des Regards que Béroff réalisa en 1970 pour EMI, trois ans après son 1er Prix au Concours Messiaen de Royan, il sera passionnant d’entendre comment l’approche de l’artiste a pu évoluer en l’espace de presque quatre décennies.

Alain Cochard

Saison Musicale de la Chapelle du Méjan. Hommage à Messiaen. Le 20 à 11h et le 21 janvier à 20h30. Programme détaillé de la Chapelle du Méjan.

Photo : DR

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