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​Jean-Claude Casadesus dirige l’Orchestre Philharmonique du Maroc – Un 20ème anniversaire en beauté

Il y a vingt ans naissait l’Orchestre Philharmonique du Maroc, sous l’impulsion de Farid Bensaïd, homme d’affaires marocain et surtout violoniste à la passion irréductible, puisqu’en regard de ses activités professionnelles, il allait y tenir le pupitre de premier violon, et créer la Fondation Ténor pour la Culture (1), qui aide à la formation de jeunes Marocains défavorisés en les éduquant et en leur apprenant la musique classique et sa pratique, ce qui outre l’immense bénéfice intellectuel et humain, ajoute de futurs musiciens à la phalange marocaine !
 
A ce jour Bensaïd, né en 1961, poursuit d’arrache pied son entreprise, épaulé par de solides soutiens, celui de l’exceptionnel André Azoulay (conseiller du Roi du Maroc et père de l’actuelle Ministre de la Culture, Audrey Azoulay) homme dont l’humanisme et la pensée rejoignent les vues d’un Barenboim dans la mission civilisatrice que celui-ci a menée au Proche Orient. Parmi ses plus belles réussites artistiques, le délicieux Printemps Musical des Alizés à Essaouira, qu’il a créé en 2001.

Le Yadaïn Piano Duo (Dina Bensaïd, à g. & Eloïse Bella Kohn, à dr.) © DR
 
Dans ce monde où l’idéal mène la danse,  l’on ferraille donc pour la sauvegarde du meilleur de l’être humain, en faisant de la musique le plus fort des liens entre religions et communautés, et en rappelant que « ce n’est pas la culture qui coûte cher, mais l’absence de culture ». Aujourd’hui, la formation qui propose des programmes de grande qualité, fête donc ses vingt ans, et pour ce s’offre le concours de notre prestigieux et généreux Jean-Claude Casadesus, qui sait ce qu’est une grande famille, son neveu notamment, Olivier Holt, étant le directeur musical de l’Orchestre. Casadesus, qui se produisit au Maroc avec sa chère formation lilloise, se réjouit de cette occasion qui lui est donnée d’épouser ces énergies, d’autant que lui aussi, par l’énorme travail effectué dans l’agglomération lilloise, rejoint les visées éducatives de Farid Bensaïd.

On aura donc pour la circonstance un programme séduisant, annoncé à l’Institut du Monde Arabe, avec un classique incontournable, la 7e Symphonie de Beethoven, outre du piquant et du familial, emprunté aux deux cellules, Caroline Casadesus pour des airs d’opéras, et pour le délicieux Concerto pour deux pianos de Poulenc, si français, le Yadaïn Piano Duo formé par deux amies, l’arabe Dina Bensaïd, fille de Farid et de la juive Eloïse Bella Kohn, toutes deux excellentes pianistes. Quand le patrimoine et le matrimoine font bon ménage, l’horizon ne peut que s’éclairer.
 
Jacqueline Thuilleux

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Concerts les 10 octobre 2016 à Rabat (Théâtre Mohammed V), 11 octobre 2016 à Casablanca (Eglise Notre Dame) & les 12 et 15 octobre 2016, Marrakech (Théâtre Royal) / www.opm.ma
 
Fondation Ténor pour la Culture : www.ftc.ma

Photo J.-C. Casadesus © Ugo Ponte

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