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38e Festival d’Ambronay – Coup de projecteur sur la jeune génération française
Après les « Lumières » l’an dernier, Ambronay a choisi le « Souffle » comme thème de son édition 2017. De souffle, le 38ème Festival n’en manque pas : lancé le 15 septembre avec l’Orfeo de Monteverdi sous la conduite de Leonardo García Alarcón, grand fidèle de la manifestation, il offre par la suite le bonheur de retrouver des interprètes tels que Les Esprits Animaux (21/09), Karina Gauvin et Le Concert de la Loge de Julien Chauvin (22/09), l’Accademia Bizantina d’Ottavio Dantone (23/03) ou les Cris de Paris de Geoffroy Jourdain (24/09).
Ensemble Correspondances © MolinaVisuals
Le souffle d’Ambronay sera aussi celui de la nouvelle génération. On sait l’énergie et les moyens que, grâce à la volonté d’Alain Brunet auparavant(1) et, depuis 2013, de Daniel Bizeray, le festival consacre à l’émergence de talents nouveaux. C’est donc bien naturellement qu’il se retrouve cette année au cœur d’une initiative de l’Institut Français(2). Du 27 septembre au 1er octobre, ce dernier organise un « Focus » sur la musique ancienne et invite une trentaine de professionnels étrangers issus d’une vingtaine de pays à découvrir de jeunes ensembles français, afin de favoriser le développement de leurs activités au-delà des frontières hexagonales.
Après Versailles et son Centre de Musique Baroque, puis l’Auditorium de Lyon, l’initiative de l’Institut Français aura pour point d’orgue le Festival d’Ambronay lors d’un week-end qui promet de combler les mélomanes. Il y découvriront, d’abord à Lyon (3) mais déjà dans contexte du festival, l’Ensemble Céladon & Paulin Bündgen(photo) et Nexus Baroque, puis à l’Abbatiale d’Ambronay, l’ensemble Les Surprises de Louis-Noël Bestion de Camboulas (30/09), pour deux concerts (« Bach & Friends » et « L’Héritage de Rameau »), et l’ensemble Correspondances de Sébastien Daucé (30/09) dans un programme "Polyphonies spatialisées" rassemblant des pièces de Charpentier, Benevoli, Merula, Cazzati, etc.
Canticum Novum © Bertrand Pichène
L’Abbatiale n’est toutefois pas le seul lieu d’un festival qui, dans le cadre du Chapiteau, a su développer une programmation originale, plus « grand public » certes mais ne se départissant jamais d’une grande exigence de qualité. Ainsi y voit-on (le 29/09) l’ensemble Le Traversées Baroques d’Etienne Meyer accompagner le film The Wind (1928) de Victor Sjöström d’une création musicale (signée E. Meyer) à l’occasion d’un ciné-concert, ou encore l’ensemble Canticum Novum d’Emmanuel Barton (30/09) dans « Ararat », un programme arménien pour l’essentiel qui fait écho à la sortie (4) du beau CD « Ararat – France-Arménie, un dialogue musical ».
Alain Cochard
(1) On n’oublie pas qu’Alain Brunet, Fondateur du Festival d’Ambronay, est passé de la direction artistique à la présidence de la manifestation
(2) Focus musique ancienne de l’Institut Français : focus.institutfrancais.com/fr/musiques
(3) Le week-end « Focus musique ancienne » d’Ambronay commence dès le 28/09, a cheval sur Lyon et Ambronay, avec l’Ensemble Céladon & Paulin Bündgen (au Théâtre de la Croix-Rousse, 28/09, 20h), puis Nexus Baroque (formation inscrite dans le programme EEMERGING d’Ambronay) qui prélude (le 29/09 à 19h) à la Messe en si mineur que le Bach Consort Leipzig et le Sächsisches Barockorchestrer conduits par Gotthold Schwarz interprètent à l’Auditorium de Lyon (29/09, 20h)
(4) Ambronay Editions / AMY 049
38e Festival d’Ambronay
Jusqu’au 8 octobre 2017
www.ambronay.org
Photo (Ensemble Céladon & Paul Bündgen) © Michel Cavalca
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