Agenda
Ensemble La Ferté - Concert de sortie d'album
Futurs concerts
Distribution :
ENSEMBLE LA FERTÉ
VIOLON BAROQUE Paulo Castrillo
VIOLE DE GAMBE Manon Chapelle
CLAVECIN Nicolas Mackowiak
VIOLON BAROQUE Paulo Castrillo
VIOLE DE GAMBE Manon Chapelle
CLAVECIN Nicolas Mackowiak
Programme :
Charles-François Grégoire de La Ferté (1666 - 1746)
Premier livre de sonates pour le violon et la basse, 1707
- Sélection -
Premier livre de sonates pour le violon et la basse, 1707
- Sélection -
Infos complémentaires :
L’Ensemble La Ferté rend hommage à Charles-François Grégoire de La Ferté, dont la musique a profondément captivé Paulo Castrillo, Nicolas Mackowiak et Manon Chapelle, les trois musiciens et amis à l’origine de ce projet ambitieux. Unis par une passion commune, ils se consacrent à l’exploration du tout premier répertoire français pour violon et basse continue, adoptant une approche résolument novatrice. L’ensemble se distingue par son esprit d’expérimentation et sa volonté de prendre des risques, notamment dans le choix de la position basse pour le violon ainsi que la tenue d’archet à la française, l’ornementation et l’exploration approfondie de la relation entre musique et danse.
Leur premier enregistrement, paru chez Paraty, est consacré à l’intégrale – inédite en France – des sonates de Charles de La Ferté : une redécouverte majeure servie par une interprétation incarnée et exigeante.
Depuis sa création, l’ensemble a été invité dans plusieurs festivals tels que le 36e Festival de Sarrebourg, le Festival Marin Marais, ou encore Concerts en Voûtes. Il a également été programmé à Plaisir, en partenariat avec France Musique pour un concert pédagogique, à Blanot, au Sénat dans le cadre d’un concert organisé par l’Association Cadets en Scène, ainsi qu’aux Granges du Musée National de Port-Royal des Champs. Il a récemment participé à l’émission “Générations France Musique, le live”.
Charles-François Grégoire de La Ferté (1666 - 1746) est un compositeur méconnu. Il fut au service de Louis XIV et de Louis XV et occupa plusieurs postes, dont celui de basse de violon à la Chapelle et aux Petits Violons, ainsi qu’au sein du célèbre orchestre des Vingt-Quatre Violons du Roi. Il fut également l’un des protégés de Philippe II, Duc d’Orléans. C’est d’ailleurs à ce dernier qu’est dédié le Premier Livre de sonates pour le violon et la basse, seule œuvre de La Ferté qui nous soit parvenue à ce jour, publié en 1707 chez l'imprimeur Claude Roussel à Paris.
Le recueil contient 12 sonates, très originales et différentes les unes des autres sur le plan formel, véritable laboratoire d'exploration. Bien que la plupart d'entre elles débutent par une ouverture à la française au caractère plus ou moins marqué, d'autres font appel à des belles Allemandes très expressives qui nous invitent à proposer l'écriture de contreparties pour la viole de gambe. S'en suivent des danses ou bien des mouvements vifs en imitation tantôt enchaînés d’un seul tenant (tel les sonates de la fin du 17e siècle), tantôt conçus comme des mouvements bien distincts. L'écriture peut s’avérer très verticale, rythmique et rappeler lors de certains passages l'orchestre de Lully ; elle étonne néanmoins par ses expérimentations mélodiques, harmoniques et surtout contrapuntiques.
La partie de violon est très intéressante : pourvue d'une qualité que nous pourrions qualifier de déclamatoire. Parfois chantée, parfois tournée vers la danse. L'influence de Corelli et de la musique italienne est, bien entendu, présente dans la virtuosité, dans les mouvements lents et cantabile semblables aux adagios du compositeur transalpin, ou encore dans l'ornementation enlevée à laquelle cette musique semble s'y prêter aisément.
Quant à la ligne de basse, elle est particulièrement bien écrite pour la viole de gambe et ne cesse d’étonner par son inventivité et sa richesse. Un détail remarquable : dans la dernière sonate du recueil, un récit pour la Basse fait son apparition avec une partie de basse d’archet qui s'affranchit de son rôle de continuo et qui est même propulsée au premier plan.
Leur premier enregistrement, paru chez Paraty, est consacré à l’intégrale – inédite en France – des sonates de Charles de La Ferté : une redécouverte majeure servie par une interprétation incarnée et exigeante.
Depuis sa création, l’ensemble a été invité dans plusieurs festivals tels que le 36e Festival de Sarrebourg, le Festival Marin Marais, ou encore Concerts en Voûtes. Il a également été programmé à Plaisir, en partenariat avec France Musique pour un concert pédagogique, à Blanot, au Sénat dans le cadre d’un concert organisé par l’Association Cadets en Scène, ainsi qu’aux Granges du Musée National de Port-Royal des Champs. Il a récemment participé à l’émission “Générations France Musique, le live”.
Charles-François Grégoire de La Ferté (1666 - 1746) est un compositeur méconnu. Il fut au service de Louis XIV et de Louis XV et occupa plusieurs postes, dont celui de basse de violon à la Chapelle et aux Petits Violons, ainsi qu’au sein du célèbre orchestre des Vingt-Quatre Violons du Roi. Il fut également l’un des protégés de Philippe II, Duc d’Orléans. C’est d’ailleurs à ce dernier qu’est dédié le Premier Livre de sonates pour le violon et la basse, seule œuvre de La Ferté qui nous soit parvenue à ce jour, publié en 1707 chez l'imprimeur Claude Roussel à Paris.
Le recueil contient 12 sonates, très originales et différentes les unes des autres sur le plan formel, véritable laboratoire d'exploration. Bien que la plupart d'entre elles débutent par une ouverture à la française au caractère plus ou moins marqué, d'autres font appel à des belles Allemandes très expressives qui nous invitent à proposer l'écriture de contreparties pour la viole de gambe. S'en suivent des danses ou bien des mouvements vifs en imitation tantôt enchaînés d’un seul tenant (tel les sonates de la fin du 17e siècle), tantôt conçus comme des mouvements bien distincts. L'écriture peut s’avérer très verticale, rythmique et rappeler lors de certains passages l'orchestre de Lully ; elle étonne néanmoins par ses expérimentations mélodiques, harmoniques et surtout contrapuntiques.
La partie de violon est très intéressante : pourvue d'une qualité que nous pourrions qualifier de déclamatoire. Parfois chantée, parfois tournée vers la danse. L'influence de Corelli et de la musique italienne est, bien entendu, présente dans la virtuosité, dans les mouvements lents et cantabile semblables aux adagios du compositeur transalpin, ou encore dans l'ornementation enlevée à laquelle cette musique semble s'y prêter aisément.
Quant à la ligne de basse, elle est particulièrement bien écrite pour la viole de gambe et ne cesse d’étonner par son inventivité et sa richesse. Un détail remarquable : dans la dernière sonate du recueil, un récit pour la Basse fait son apparition avec une partie de basse d’archet qui s'affranchit de son rôle de continuo et qui est même propulsée au premier plan.