Falstaff à la Monnaie de Bruxelles

« Après avoir sans trêve massacré tant de héros et héroïnes, j’ai finalement le droit de rire un peu. »
– Giuseppe Verdi

Chevalier vieillissant, amateur de bon vin, séducteur invétéré et toujours en manque d’argent, Sir John Falstaff, doit rapidement trouver de quoi rembourser ses dettes à l’auberge où il mène une vie opulente. Pour y parvenir, il compte séduire deux riches bourgeoises, Alice Ford et Meg Page, en leur adressant des lettres d’amour enflammées (et ridicules). Mais loin d’être dupes, les deux femmes découvrent la ruse et décident de se venger. 

En choisissant l’un des plus beaux personnages de Shakespeare pour héros de son dernier opéra, Giuseppe Verdi a signé sa sortie en beauté. À la fois virtuose et théâtrale, son œuvre brosse le portrait d’un protagoniste aussi attachant que déplaisant.  Cette partition s’avère idéale pour le duo formé par notre directeur musical Alain Altinoglu et le metteur en scène Laurent Pelly, qui se retrouvent après les succès de Cendrillon, du Coq d’or, de Don Pasquale et d’Eugène Onéguine. Entre leurs mains, cette production situera les richesses et les innovations musicales du maître italien dans un univers onirique où l’humour, parfois teinté de nuances plus sombres, trouve toute sa place. Quelle meilleure manière de lancer une nouvelle saison ?