Agenda
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Opéra mis en scène
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MOZART DON GIOVANNI
Drama giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo Da Ponte d’après Giovanni Bertati, créé à Prague en 1787.Nouvelle Production de l’Opéra Royal
Robert Gleadow Don Giovanni
Arianna Vendittelli Donna Elvira
Florie Valiquette Donna Anna
Riccardo Novaro Leporello
Jean-Gabriel Saint-Martin Masetto
Enguerrand de Hys Don Ottavio
Éléonore Pancrazi Zerlina
Nicolas Certenais Le CommandeurChœur de l’Opéra Royal
Ballet de l’Opéra Royal
Orchestre de l’Opéra RoyalSous le haut patronage de Aline Foriel-Destezet
Gaétan Jarry Direction
Marshall Pynkoski Mise en scène
Jeannette Lajeunesse Zingg Chorégraphie
Roland Fontaine Décors
Christian Lacroix Costumes
Hervé Gary LumièresSpectacle en italien surtitré en français et en anglais.
Durée : 3h20 entracte inclusDon Giovanni fut commandée par l’Opéra de Prague immédiatement après le succès des Noces : Mozart et Da Ponte voulurent surfer sur leur gloire, et choisirent un sujet qui venait quelques semaines plus tôt de triompher à Venise, le Don Giovanni composé par Giuseppe Gazzaniga. Reprenant ce thème du Trompeur de Séville déjà très présent au théâtre depuis le milieu du XVIIe siècle, et notamment par l’incarnation très forte qu’en avait donnée Molière, et par le Ballet signé de Gluck à Vienne en 1761, Da Ponte concentra l’œuvre sur le caractère libertin de Don Juan, s’inspirant sans doute de Casanova son ami (qui aurait d’ailleurs aidé à modifier la scène 9 de l’acte 2, et était présent à la création praguoise…). Le résultat est éblouissant, ne laissant jamais le moindre répit au spectateur entre meurtres, scènes de séduction, rouerie et apparitions fantastiques : voici du grand spectacle qui dénote l’influence musicale du meilleur Gluck, d’une urgence et d’une violence inédites pour un opéra buffa, servi par une musique extraordinaire, un chef-d’œuvre absolu, auquel Prague fit un triomphe exceptionnel ! La reprise à Vienne fut moins enthousiaste, mais l’œuvre s’imposa partout, et l’impressionnant final dans lequel Don Giovanni refuse de se repentir et plonge dans les Enfers reste l’un des moments les plus forts de l’art lyrique.
Marshall Pynkoski emporte les personnages dans un tourbillon dramatique habillé des fantaisies de Christian Lacroix : Robert Gleadow endosse enfin le rôle de Don Giovanni ; et Gaétan Jarry fait rutiler l’Orchestre de l’Opéra Royal.
Production Opéra Royal / Château de Versailles Spectacles