Liszt et la modernité

Ce programme est articulé autour de deux idées principales : rendre hommage à Ravel (dont nous fêtons cette année le 150e anniversaire) et la question de la transmission, qui tient au cœur des Musicales Montsoreau, qui en ont fait une tradition, principe aussi important pour Nicolas Stavy, qui n’hésite pas à partager la scène (et son piano) avec de jeunes musiciens professionnels. Maroussia Gentet qui l’accompagnera pour la première fois est une jeune artiste déjà bien confirmée. Tous deux ont en commun le désir de réaliser des programmes construits, comportant des œuvres qui sortent des sentiers battus.
Leur hommage à Ravel comportera 3 de ses grands chefs-d’œuvre dont Ma mère l'Oye, qu’ils joueront dans sa version originale pour 4 mains. Le reste du programme sera composé d'œuvres post romantiques (dites pré"ravéliennes") jusqu'à nos jours, avec notamment l'étonnant Berceau jusqu'à la tombe de Liszt, une de ses dernières œuvres, presque inconnue, qui ouvre, pour Nicolas Stavy, la porte au XXe siècle par son écriture moderne avant l’heure.
Ce programme se veut comme un pont entre le romantisme et la musique « contemporaine », dont les œuvres très structurées évoquent la nature et les éléments, tantôt des images, tantôt des scènes, ouvrant notre imaginaire jusqu'à "voir une barque au milieu de l'océan" (Ravel), "percevoir la naissance d'un enfant ou d'un monde, suivi de sa disparition" (Liszt), "suivre à la trace le petit poucet et découvrir la magie du jardin féérique" (Ravel s'inspirant des contes de Perrault)…