Follies

Comédie musicale en deux actes.
Livret de James Goldman. Musique et paroles de Stephen Sondheim.
Produit originellement sur Broadway par Harold Prince.
Orchestrations de Jonathan Tunick.
Créée le 4 avril 1971 au Winter Garden Theatre de Broadway à New York.

Nouvelle production.
Coproduction avec le Grand Théâtre de Genève et le Théâtre du Châtelet.

Un ancien producteur de Broadway réunit pour une soirée d’adieu les vedettes de sa troupe qui jouaient durant l’entre-deux-guerres dans une revue à succès portant son nom, les Weismann’s Follies. Les paillettes, le feu des projecteurs, les frissons du lever de rideau et les applaudissements à tout rompre appartiennent à une époque révolue : leur théâtre, jadis flamboyant, a été transformé en cinéma et sera démoli le lendemain. À la faveur de ces retrouvailles, Ben, Phyllis, Buddy et Sally se remémorent les souvenirs joyeux et parfois doux-amers de leurs vies d’antan. En faisant ainsi surgir le passé dans le présent, ils convoquent les fantômes fringants de leur jeunesse pour un dernier tour de piste, et ravivent d’anciennes flammes qu’ils pensaient éteintes.

Œuvre culte et jouissive, Follies rend hommage aux somptueuses revues new-yorkaises, dont les fameuses Ziegfeld Follies, au fil d’une réflexion très proustienne sur le temps et les promesses illusoires du rêve américain à la fin des Trente Glorieuses. Sondheim y pastiche à merveille le style des compositeurs qui ont fait la réputation de Broadway comme George Gershwin, Cole Porter, Irving Berlin et Jerome Kern. Ce nouveau spectacle, coproduit avec le Théâtre du Châtelet et le Grand Théâtre de Genève, permet à Laurent Pelly de retrouver des stars comme Natalie Dessay et Felicity Lott, avec la complicité de Stephen Mear qui signe les chorégraphies portées par le Ballet de l’OnR. Un feu d’artifice musical et visuel dirigé par le chef David Charles Abell, disciple de Bernstein et proche de Sondheim, pour conclure en beauté la saison.