Agenda
En robe des champs
Futurs concerts
Distribution :
Le Printans
Vincent Gailly, accordéon
Hélène Richaud, soprano
Rodrigo Ferreira, contre-ténor
Noé Nillni, cornet
Marie Boichard, flûtes et basson
Morgan Laplace Mermoud, percussions
Valentine Pinardel, violon et alto
Colin Heller, violon et mandoline
Charbel Charbel, violoncelle
Jeanne Bonnet, contrebasse
Vincent Gailly, accordéon
Hélène Richaud, soprano
Rodrigo Ferreira, contre-ténor
Noé Nillni, cornet
Marie Boichard, flûtes et basson
Morgan Laplace Mermoud, percussions
Valentine Pinardel, violon et alto
Colin Heller, violon et mandoline
Charbel Charbel, violoncelle
Jeanne Bonnet, contrebasse
Programme :
Pierre Guédron (1580 – 1638)
Sus bergers et bergerettes | 1620 –
Si tu veux apprendre les pas à danser | 1602 – 3 minutes
Christophe Ballard (1641 – 1709)
J’avais cru qu’en vous aimant | 1703 –
Pierre Guédron (1580 – 1638)
Puisque le ciel veut ainsi | 1606 –
Étienne Moulinié (1599 – 1676)
Concert de différents oyseaux | 1624 –
Michel Lambert (1610 – 1696)
À la fin cette bergère | 1689 –
John Dowland (1563 – 1626)
Mrs Winter’s Jump | 1595 –
Pierre Guédron (1580 – 1638)
Un jour l’amoureuse Sylvie | 1612 –
Maël Bailly (1984 – )
Mon Mary est riche (création) | 2025 –
Nouvelle œuvre écrite pour Le Printans, d’après un page du « Recueil des plus belles et excellentes chansons en forme de voix de ville » de Jean Chardavoine de Beaufort d’Anjou
Antoine Boësset (1587 – 1643)
N’espérez plus mes yeux | 1636 –
À la fin cette bergère | 1624 –
John Dowland (1563 – 1626)
The Shoemaker’s Wife, a Toy | 1595 –
Pierre Guédron (1580 – 1638)
Aux plaisirs, aux délices bergères | 1614 –
Giovanni Girolamo Kapsberger (1580 – 1651)
Arpeggiata | 1604 –
Écoute inspirée de la Toccata seconda, d’après Paul O’Dette
Michael Praetorius (1571 – 1621)
Bourrée d’Avignon | 1612 –
Danse traditionnelle ancienne
Sus bergers et bergerettes | 1620 –
Si tu veux apprendre les pas à danser | 1602 – 3 minutes
Christophe Ballard (1641 – 1709)
J’avais cru qu’en vous aimant | 1703 –
Pierre Guédron (1580 – 1638)
Puisque le ciel veut ainsi | 1606 –
Étienne Moulinié (1599 – 1676)
Concert de différents oyseaux | 1624 –
Michel Lambert (1610 – 1696)
À la fin cette bergère | 1689 –
John Dowland (1563 – 1626)
Mrs Winter’s Jump | 1595 –
Pierre Guédron (1580 – 1638)
Un jour l’amoureuse Sylvie | 1612 –
Maël Bailly (1984 – )
Mon Mary est riche (création) | 2025 –
Nouvelle œuvre écrite pour Le Printans, d’après un page du « Recueil des plus belles et excellentes chansons en forme de voix de ville » de Jean Chardavoine de Beaufort d’Anjou
Antoine Boësset (1587 – 1643)
N’espérez plus mes yeux | 1636 –
À la fin cette bergère | 1624 –
John Dowland (1563 – 1626)
The Shoemaker’s Wife, a Toy | 1595 –
Pierre Guédron (1580 – 1638)
Aux plaisirs, aux délices bergères | 1614 –
Giovanni Girolamo Kapsberger (1580 – 1651)
Arpeggiata | 1604 –
Écoute inspirée de la Toccata seconda, d’après Paul O’Dette
Michael Praetorius (1571 – 1621)
Bourrée d’Avignon | 1612 –
Danse traditionnelle ancienne
Infos complémentaires :
Touchantes par leur candeur et la vie simple qu’elles dépeignent, les histoires de bergers rencontrent l’enthousiasme des lecteurs de romans à l’orée du dix–septième siècle. Une vogue qui touche aussi l’édition musicale. Les « brunettes », qui font référence à l’idéal féminin de la petite brune dans la poésie médiévale, sont des petits airs au ton bucolique, poussant à leur sommet l’art de la miniature, et qui doivent leur succès à leur caractère « tendre, aisé, naturel, qui flatte toujours sans lasser jamais, et qui va beaucoup plus au cœur qu’à l’esprit ».
Nous avons choisi des œuvres polyphoniques de Boësset, Guédron et Moulinié, ainsi que l’une ou l’autre danses de village, dont on a recoupé toutes les sources avec les diminutions de Jacob Van Eyck dans son Jardin des délices de la flute. Van Eyck était un carillonneur aveugle. On lui doit d’importantes avancées dans l’acoustique et l’accordage des cloches, c’est pourquoi jouer sa musique sur notre carillon de pots de fleurs accordés, pour pimenter les sources polyphoniques d’origine, revêt pour nous un sens particulier.
Dans notre quête d’inouï, nous utilisons aussi des appeaux pour oiseaux, des serinettes, des cloches de berger, une fourche à fumier. Tout un petit monde sonore dépaysant et ludique, qui invite à écouter ces répertoires autrement. La peau animale du zarb, le cornet à bouquin taillé dans la corne d’un bouc, des sabots de chèvre en guise de percussions, « En robe des champs » renvoie au champêtre, mais aussi à la cuisine de terroir et ses saveurs brutes.
Or, de la gastronomie, on n’en aurait pas sans les efforts aux champs de celles qui prennent soin des brebis et des chèvres. Figures pacifiques, maternelles, les bergères séduisent par l’amour idéalisé qu’elles incarnent, amour plus pur, plus discret, car éloigné de la vanité et du raffinement des villes. « Voilà proprement ce que l’on imagine dans la vie pastorale », lit–on dans un Traité sur la nature de l’églogue. « Elle n’admet point l’ambition, ni tout ce qui agite le cœur trop violemment. » Nous avons fait du rêve d’autarcie une sorte de fantasme de réenchantement du monde, mais la réalité des paysannes d’aujourd’hui n’a rien des bergères d’églogues.
A l’encontre de cette oppression qu’elles subissent, notre attitude libérée envers les œuvres trouve une transposition dans l’émancipation, la délivrance de ces héroïnes invisibles, nécessaires, dans l’ardent désir de s’affranchir des idylles fabulées, et des loups déguisés en agneaux.
Nous avons choisi des œuvres polyphoniques de Boësset, Guédron et Moulinié, ainsi que l’une ou l’autre danses de village, dont on a recoupé toutes les sources avec les diminutions de Jacob Van Eyck dans son Jardin des délices de la flute. Van Eyck était un carillonneur aveugle. On lui doit d’importantes avancées dans l’acoustique et l’accordage des cloches, c’est pourquoi jouer sa musique sur notre carillon de pots de fleurs accordés, pour pimenter les sources polyphoniques d’origine, revêt pour nous un sens particulier.
Dans notre quête d’inouï, nous utilisons aussi des appeaux pour oiseaux, des serinettes, des cloches de berger, une fourche à fumier. Tout un petit monde sonore dépaysant et ludique, qui invite à écouter ces répertoires autrement. La peau animale du zarb, le cornet à bouquin taillé dans la corne d’un bouc, des sabots de chèvre en guise de percussions, « En robe des champs » renvoie au champêtre, mais aussi à la cuisine de terroir et ses saveurs brutes.
Or, de la gastronomie, on n’en aurait pas sans les efforts aux champs de celles qui prennent soin des brebis et des chèvres. Figures pacifiques, maternelles, les bergères séduisent par l’amour idéalisé qu’elles incarnent, amour plus pur, plus discret, car éloigné de la vanité et du raffinement des villes. « Voilà proprement ce que l’on imagine dans la vie pastorale », lit–on dans un Traité sur la nature de l’églogue. « Elle n’admet point l’ambition, ni tout ce qui agite le cœur trop violemment. » Nous avons fait du rêve d’autarcie une sorte de fantasme de réenchantement du monde, mais la réalité des paysannes d’aujourd’hui n’a rien des bergères d’églogues.
A l’encontre de cette oppression qu’elles subissent, notre attitude libérée envers les œuvres trouve une transposition dans l’émancipation, la délivrance de ces héroïnes invisibles, nécessaires, dans l’ardent désir de s’affranchir des idylles fabulées, et des loups déguisés en agneaux.