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Concert Jeunes Talents - Lumineuses obsessions

Futurs concerts
Distribution : 
Quatuor Lunaris 
Bartu Elçi-Ozsoy, violon
Cassandra Teissedre, alto 
Maïa Xifaras, violoncelle
Thom Poirier, piano
Programme : 
Johannes Brahms (1833 – 1897)
Quatuor avec piano n° 3 en do mineur, Op. 60 | 1875
Allegro non troppo
Scherzo. Allegro
Andante
Allegro comodo

 
Franco Donatoni (1927 – 2000)
Ronda | 1983
 
Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
Quatuor avec piano n° 1 en sol mineur, K. 478 | 1785
Allegro
Andante
Rondo. Allegro moderato
Infos complémentaires : 
Trois œuvres, un parcours. La métaphore de ce périple unique, se présentant de manière aussi universelle qu’impérieuse : celui d’un esprit en quête de lui-même, de sa paix et de sa libération. Dépassant l’itinéraire historique et chronologique habituel, les trois pièces d’aujourd’hui représentent donc comme trois moments successifs d’une telle raison en pleine recherche, extrayant de façon infatigable la lumière de ses propres tourments et incertitudes, se frayant un chemin parmi les obscures abysses tortueuses, vers une sereine et paisible illumination.
En premier lieu, le tempétueux 3ᵉ Quatuor avec piano de Johannes Brahms… Certes gorgé de noblesse, de grandeur affirmée et de cette omniprésente épaisseur romantique, il est néanmoins le lieu d’un premier mouvement ainsi que d’un final, tous deux empreints de doute, d’angoisse, venant encadrer un Scherzo à la frénésie enfiévrée, ainsi qu’un Andante épris d’une tendresse et d’un lyrisme presque soudains, affects eux-mêmes partie émotionnellement intégrante de cette quête, parfois mue en errance douloureuse.
Une atmosphère menant directement, dans une forme aussi délirée qu’exacerbée d’elle-même, à une folie brutale : celle de la Ronda de Franco Donatoni, écrite en 1983. Comme une schizophrénie théâtralisée dont le conflit des différents personnages apparaît comme aussi inquiétant, obsédant et aliéné que parfois comique, poussant les capacités des interprètes dans leurs plus extrêmes retranchements.
Enfin, l’incipit du 1er Quatuor avec piano de W. A. Mozart, solennellement proclamé d’un geste implacable convoquant à l’unisson l’ensemble des instruments, n’inaugure pas seulement la possibilité d’un nouveau moment dramatique final, mais sonne davantage le glas d’une période de crise, la dissipation des tourments précédents et le retour à une forme de clarté, de pureté retrouvée. Telle une renaissance, une nouvelle phase de paisible émerveillement, à la fois nourrie et forgée par les tracas et tribulations d’autrefois, mais à présent guérie de ces derniers. Le dialogue finalement libéré entre le piano et les cordes se voit purgé de tout conflit interne autant que de contradiction frontale, pour laisser place à un discours déployé en toute innocence, signe d’une authentique volonté enfin placée sous le signe de la joie et de la réconciliation.