Agenda

Chambonnières Overseas

Futurs concerts
Distribution : 
Louise Acabo, clavecin
Programme : 
Jean Henri D’Anglebert (1629 – 1691)
Prélude (Pièces de clavecin, suite n°3) |
 
SUITE EN RÉ MINEUR
John Roberts
Allmain (Melothesia, London 1673) | 1673
 
Jacques Champion De Chambonnières (c.1601 – 1672)
Almaine [courante] (Elizabeth Rogers Virginal Book) | 1656
Sarabande (Bauyn, Paris) |
Gigue [la Madeleinette] (Bauyn, Paris) |
 
Johann Jakob Froberger (1616 – 1667)
Plaincte [faite à Londres pour passer la Mélancholie] |
 
SUITE EN LA MINEUR
 
Jacques Champion De Chambonnières (c.1601 – 1672)
Allemande la Rare (Pièces de clavessin, Livre I, Paris) | 1670
Courante (Bauyn, Paris) |
 
Matthew Locke (c.1621 – 1677)
Saraband [arr. William Thatcher] (Melothesia, London) | 1673
 
Mr. Bryan [Albertus Bryne] (c.1621 – 1668)
Saraband (Musick’s Hand-Maid, John Playford) |
 
Jacques Champion De Chambonnières (c.1601 – 1672)
La Vétille (gigue) (Oldham, England) | ?
 
SUITE EN DO MAJEUR
 
Matthew Locke (c.1621 – 1677)
Prelude (Melothesia, London) | 1673
Almain (Melothesia, London) | 1673
 
Jacques Champion De Chambonnières (c.1601 – 1672)
Courante [Iris] (Brussels 27220) |
 
Matthew Locke (c.1621 – 1677)
Country dance (Melothesia, London) | 1673
 
Johann Jakob Froberger (1616 – 1667)
Suite XVIII en sol mineur |
Allemande
Courante
Gigue
Sarabande

 
Jacques Champion De Chambonnières (c.1601 – 1672)
Pavane [dite L’entretien des dieux] (Bauyn, Paris) |
 
SUITE EN SOL MAJEUR
 
Christopher Preston 
Prelude (Melothesia, London) | 1673
 
Jacques Champion De Chambonnières (c.1601 – 1672)
Allemande (Pièces de clavessin, Livre II, Paris) | 1670
Courante (Bauyn, Paris) | ?
 
Jean Henri D’Anglebert (1629 – 1691)
Double (de la courante) (Rés 89ter) |
 
Jacques Champion De Chambonnières (c.1601 – 1672)
Sarabande (Bauyn, Paris) |
 
Jean Henri D’Anglebert (1629 – 1691)
Chaconne rondeau (Pièces de clavecin) |
Infos complémentaires : 
Le programme « Chambonnières Overseas » est consacré à la figure de Jacques Champion de Chambonnières (1602– 1672). Considéré au XVIIᵉ siècle comme l’un des plus grands musiciens de son temps, premier compositeur français à publier des livres de pièces de clavecin (1670), Chambonnières est étonnamment peu connu aujourd’hui, y compris dans le milieu de la musique ancienne. Pourtant, ses pièces, copiées plus de trois cents fois dans de nombreux manuscrits des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, en France et à l’étranger, témoignent de la renommée de sa musique au-delà des frontières, sur une large période.
 
Pour mettre en valeur son inscription dans le paysage musical européen, ce programme intègre des pièces d’autres compositeurs : Jean-Henry d’Anglebert, son successeur à la charge de claveciniste du roi de France, qui s’est emparé de certaines pièces de Chambonnières pour y ajouter des « doubles » ornés ; Johann Jakob Froberger, qui a pu jouer un rôle important dans la diffusion de ses pièces hors de France.
 
Ces pièces ont notamment voyagé jusqu’en Angleterre et ont incité d’importants musiciens anglais, tels que Matthew Locke, à composer pour le clavecin dans un style proche du style français.
 
Sur le modèle des manuscrits d’époque, j’ai reconstitué des suites de danse en associant des œuvres de ces compositeurs à celles de Chambonnières, mettant en lumière l’empreinte qu’il a laissée sur le langage musical des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles. Cela m’a permis de saisir deux aspects essentiels de Chambonnières : son rapport à l’instrument et, plus largement, à la musique.
 « Il a été la source de la belle manière du toucher, où il faisait paraître un jeu brillant et un jeu coulant si bien conduits et si bien ménagés l’un avec l’autre qu’il était impossible de mieux faire », note Le Gallois en 1680, affirmant ainsi sa reconnaissance comme père du clavecin.
Les « chants naturels, tendres et bien tournés » de ses pièces, déjà loués de son vivant, témoignent de l’engouement général qu’il suscitait. Loin d’être figée, son œuvre vit à travers les réécritures et les réappropriations dont elle a fait l’objet. Ce programme s’inscrit dans ce processus de relecture. Copiées, transformées, transcrites, ses pièces demeurent une matière vivante et libre.