Les uns sont pleins de vie, mus par l’énergie jubilatoire que donne la danse, les autres sont rivés à leur siège, handicapés, frappés par une terrible injustice de la vie. Pourtant, ils se rencontrent et la générosité des premiers  donne un sens nouveau aux corps souffrants des seconds. Cette initiative, soutenue par le Grand Théâtre de Provence, avec d’autres instances, et menée par deux anciens de chez Preljocaj, Jean-Charles Jousni et Emilie Lalande, fondatrice de la petite compagnie 1 Promptu, met donc en présence les handicapés accueillis par la Maison d’Alexandrine à Aubagne, et des danseurs qui avec une infinie patience parviennent à faire éclore en eux le désir et la possibilité, si difficile, de déployer quelques gestes salvateurs, créateurs de beauté, d’expressivité.
 

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On n’imagine pas la dose de générosité et le talent des danseurs, ni les efforts terribles des corps malades dans cette démarche courageuse, poursuivie durant une année de travail intense. Le résultat, porté par la musique de Mozart, permet une «  danse au fauteuil » qui sera présentée à Aubagne le 29 avril, pour les résidents et leur famille, et fixée par un petit film de 25 minutes qui sera diffusé dans les Foyers d’Accueil médicalisé de AFP France Handicap valorisant ce projet. On applaudit des deux mains, quand on le peut.
  
Jacqueline Thuilleux
 

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