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Les Pianissimes

Tout près de Lyon, le mini-festival « Les Pianissimes » met le répertoire piano à l’honneur sous toutes ses formes ; concerto, récital, musique de chambre. Quatre riches journées placées sous le parrainage de Cédric Tiberghien (photo).

Répertoire immense, interprètes nombreux : le piano est, cette année comme toujours, l’un des rois des festivals d’été. A une vingtaine de kilomètres de Lyon, l’Esplanade du Château d’Ombreval et le Clos du Nymphée de Neuville-sur-Saône accueillent la 2ème édition des « Pianissimes », une manifestation qui, comme son nom le suggère, fait la part belle au piano.

Catherine Alexandre, directrice artistique de la manifestation, a mis l’accent sur les artistes de la jeune génération. Parrain des Pianissimes 2007, Cédric Tiberghien s’y produit en compagnie d’une de ses partenaires de prédilection : la violoncelliste Marie Hallynck, mais on retrouve aussi Ilya Rachkovsky, lauréat du dernier Concours Reine Elisabeth, en compagnie de l’Orchestre Philharmonique de Belgorod dirigé par Andrei Galanov, ou encore Guillaume Coppola en récital, tandis que Nicolas Stavy donne de rarissimes mélodrames de Liszt avec la complicité de François Castang.

Beaucoup de musique de chambre au programme avec par exemple Emmanuelle Swiercz associée à de talentueux « souffleurs » nommés Michel Moraguès, David Vilaire et David Walter. Quant à la clarinette de Patrick Messina (supersoliste au National de France), elle dialogue avec le piano de François Chaplin, celui de Giovanni Belluci s’alliant à l’ardent et subtil archet d’Henri Demarquette.

Désireux d’être un lieu d’échange, le festival ne cède toutefois pas au terrorisme jeuniste et accueille des aînés tels que François-Joël Thiollier, Noël Lee (que l’on entend en duo avec son cadet Ivan Ilic) ou encore Laurent Martin. Né en 1945, ce passionné de répertoires rares (on lui doit de très beaux enregistrements Alkan) invite à découvrir Mel Bonis (1858-1937). Encouragée à ses débuts par César Franck, cette compositrice oubliée a signé de délicates pièces pour piano, dont Laurent Martin interprète une sélection, aux côtés de la Sonate pour violon et piano (sous l’archet de Sandrine Cantoreggi).

Alain Cochard

Les Pianissimes, du 5 au 8 juillet

Programme détaillé du festival

Photo : DR
 

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