Journal

Kent Nagano dirige Parsifal - Munich revient


Quel directeur de salle lyrique osera un jour jumeler sa maison avec l’Opéra de Munich, offrant ainsi au public français les productions exceptionnelles de ce qui reste le premier théâtre d’opéra allemand ? Jadis Karl Böhm venait à Paris avec ses chanteurs, sinon son orchestre et sa scène : on se souvient au Palais Garnier de son Elektra et de sa Frau ohne Schatten. Tempi passati

Au moins le Théâtre des Champs-Élysées accueille-t-il depuis quelques saisons les Munichois au complet, mais uniquement pour la bande son de spectacles restés en Bavière. L’année dernière ce fut Bohème cette fois ce sera Parsifal, confié à la baguette vif argent de Kent Nagano, et qui affiche une distribution comme seule Munich peut en proposer : l’ardent Nikolai Schukoff pour un Parsifal enfin juvénile (et beau gosse en plus), Angela Denoke qui osera toutes les ambiguïtés de Kundry (mais la voix, qu’on avait trouvée à son mieux lors de la récente reprise de Katia Kabanova à Garnier suivra-t-elle ?) c’est déjà beaucoup.

Mais lorsque s’y ajoutent le Gurnemanz de Kwangchul Youn et l’Amfortas christique de Michael Volle, comme dire non ? On ne sait rien du Klingsor (John Wegner). Luxe suprême pour les chœurs d’enfant : les petits de Tölz. Décidément les Munichois font bien les choses.

Jean-Charles Hoffelé

Richard Wagner : Parsifal

Paris, Théâtre des Champs-Élysées, le 14 avril (à 18h)


www.theatrechampselysees.fr

> Programme détaillé et réservations du Théâtre des Champs-Elysées

> Vous souhaitez répondre à l’auteur de cet article ?

> Lire les autres articles de Jean-Charles Hoffelé

Photo : Nicolas Ruel

Partager par emailImprimer

Derniers articles