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Florilège contemporain

La musique d’aujourd’hui a le vent en poupe ! Grandes institutions ou structures beaucoup plus modestes s’attachent à lui faire place. Quelques exemples puisés dans l’actualité des jours prochains.

Comme le souligne Jacques Doucelin dans sa chronique, la musique contemporaine témoigne d’une belle santé : le public ose la découverte et partant les organisateurs n’hésitent pas à multiplier les propositions. Il est d’ailleurs significatif de noter que la série Jeune Public de la Cité de la Musique débute (le 25 novembre) non pas par une grande symphonie du répertoire ou un Pierre et le Loup, mais avec City Life de Steve Reich (photo) interprété par l’Ensemble Intercontemporain et Jonathan Nott…

Le week-end des 24-26 novembre permettra par ailleurs de retrouver l’Ensemble Aleph au Théâtre Dunois pour son désormais traditionnel Forum International des Jeunes Compositeurs. Les auditeurs du Festival Manca de Nice ont eu il y a peu la primeur de la sélection de jeunes compositeurs venus des horizons les plus divers que l’Ensemble Aleph invite à écouter et à rencontrer, de l’Argentin Juan Manuel Abras ou du Danois Casper Cordes au Français Yann Robin en passant par l’Espagnol Abel Paul ou l’Italien Filippo Perocco.

La péniche Opéra n’en est pas à sa première incursion dans le répertoire contemporain et ce sous un jour parfois savoureux comme ce fut le cas avec les irrésistibles Cantates de Bistrot de Vincent Bouchot. Détail révélateur d’une tendance générale favorable à la musique d’aujourd’hui, La péniche lance le 4 décembre une nouvelle série : « Les Lundi de la Contemporaine ». Ecouter la musique d’aujourd’hui mais aussi dialoguer avec ses auteurs ; tel est l’esprit des rendez-vous où le concert se poursuit (pour ceux qui le souhaitent) autour d’une table d’hôtes en compagnie du compositeur invité et de ses interprètes. C’est à Alexandre Lévy que revient d’inaugurer la série lors d’une soirée où l’on entendra ses deux cycles de mélodies sur des lettre de poilus pour voix, piano et électroacoustique. Les quelques extraits qui en ont été donnés dans le cadre de l’Académie Ravel de Saint-Jean-de-Luz en septembre ne peuvent qu’inciter à poursuivre la découverte !

Dans les régions, les orchestres symphoniques défendent eux aussi le répertoire contemporain. A Lyon par exemple, l’altiste Antoine Tamestit, l’Orchestre National et Jun Märkl interprètent, les 30 novembre et 2 décembre, Frauenleben de Betsy Jolas. Ce cycle de neuf lieder pour alto et orchestre s’insère entre Stravinski et Beethoven dans un programme qui sera repris le 6 décembre à Paris en ouverture du Domaine privé que la Cité de la Musique consacre à Betsy Jolas jusqu’au 10 décembre.

Depuis quelques années, le cinéma muet stimule l’imagination tant des improvisateurs que des compositeurs. Après le succès de son Concerto pour piano (créé par Alexandre Tharaud et l’EOP le 17 octobre dernier), Thierry Pécou s’apprête à faire entendre une nouvelle partition(les 8, 9 et 10 décembre). L’Auditorium du Louvre lui a en effet passé commande d’une musique pour le film de Robert J. Flaherty « Nanouk l’esquimau »(1922). Celui-ci offre de belles possibilités à un auteur dont l’imaginaire sonore doit beaucoup à l’étude des musiques traditionnelles d’Amérique ou d’Afrique. « La partition cherche à évoquer les sonorités si particulières d’un monde inouï… et inuit ! », affirme l’auteur. On attend avec impatience de la savourer, dans l’interprétation de l’Ensemble Zellig dirigé par le compositeur.

Alain Cochard

Concert Jeune Public/Cité de la Musique. Samedi 25 novembre – 11h

4ème Forum International des Jeunes Compositeurs. Du 24 au 16 décembre. Théâtre Dunois, 7 rue Louise Weiss/75013. Rens./rés. : 01 45 84 72 00

« Autour d’Alexandre Lévy ». Lundi 4 décembre. La péniche Opéra 46, quai de la Loire 75019. Rens./rés. : 01 53 35 07 77

Nanouk l’esquimau/Thierry Pécou. Les 8, 9 et 10 décembre. Auditorium du Louvre.

Programme détaillé de l’Opéra de Lyon
 

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