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Festival de l'Epau : un festival de raretés

Des extraits de Luisa Miller de Verdi arrangés pour quatuor à cordes par Emmanuel Muzio, le Concerto pour piano n°14 de Mozart ou la Sonate pour piano op 14 n°1 de Beethoven en version piano et quatuor : les ouvrages que le Quatuor Ysaÿe interprète (avec Jean-Claude Pennetier au piano) mercredi 18 mai dans le cadre du Festival de l'Epau donnent une idée de la place que la manifestation accorde cette année aux transcriptions et arrangements.

Le amateurs de curiosités musicales vont se régaler tout au long d'une 23ème édition où, jusqu'au 28 mai, les curiosités ne manquent pas. Et l'on ne saurait rêver meilleur contexte pour les découvrir que l'atmosphère amicale et détendue d'un festival.

L'arrangement de la Symphonie n°3 pour orgue de Saint-Saëns pour quarante doigts (ou deux pianos à quatre mains si vous préférez) par Claire Désert, Emmanuel Strosser, Eric Le Sage et Alexandre Tharaud, l'Ouverture du Vaisseau Fantôme déchiffrée à vue par un orchestre de casino de troisième zone sur le coup de sept heures du matin au bord d'une fontaine - vous avez bien lu ! - de Paul Hindemith par le Quatuor Debussy ou un programme de Lully à Satie par l'ensemble à vent Le Concert impromptu sont quelques autres exemples des réjouissantes surprises que vous réserve le Festival de l'Epau 2005.

Il ne se limite toutefois pas à ce répertoire et l'on y trouve aussi nombre d'ouvrages originaux - la Sonate "Waldstein" par François-Frédéric Guy, ce dernier avec le Quatuor Ysaÿe dans le Quintette op 34 de Brahms, des pages lisztiennes par Kun Woo Paik, etc. - au sein de programmes habilement panachés.

Le piano et la musique de chambre dominent, on l'aura compris, un festival qui n'exclut pas pour autant le répertoire symphonique. Sous son aspect le plus monumental parfois même : la Symphonie n°3 de Mahler est en effet proposée par l'Orchestre National des Pays de Loire et Isaac Karabtchevsky ! Mais on retrouve aussi l'Orchestre National de Lille et Michael Stern, soit dans un programme Liszt-Escaich-Bartok, soit dans la rare Dante-Symphonie de Liszt, avec l'Ensemble féminin du Chœur départemental de la Sarthe.

Enfin, les organisateurs du Festival de l'Epau n'ont pas oublié l'année du Brésil en France et le dimanche 22 mai est entièrement dédié à des concerts où les ouvrages de Villa-Lobos et de Darius Milhaud se partagent l'affiche de quatre rendez-vous hauts en couleur !

Alain Cochard

Festival de l'Epau. Jusqu'au 28 mai.

Programme sélectif

Photo : DR
 

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