Agenda
Il Trionfo del Tempo e del Disinganno
Futurs concerts
Distribution :
Le Banquet Celeste
Catherine Trottmann, Bellezza
Blandine de Sansal, Piacere
Rémy Brès-Feuillet, Disinganno
Thomas Hobbs, Tempo
Simon Proust, Chef d'orchestre invité
Catherine Trottmann, Bellezza
Blandine de Sansal, Piacere
Rémy Brès-Feuillet, Disinganno
Thomas Hobbs, Tempo
Simon Proust, Chef d'orchestre invité
Programme :
G.F. Haendel - Il Trionfo del Tempo e del Disinganno
Infos complémentaires :
Quatre personnages seulement dans cet oratorio et aucun chœur ; pas ou peu d’action non plus ! La théâtralité est ailleurs : dans la musique baroque de Haendel sans doute, où s’entrecroisent clair-obscur, tensions et détentes, ainsi qu’une grande variété de traits virtuoses.
Revenons quelques instants sur la genèse de cette œuvre. Le livret a été écrit en 1707 à Rome par le cardinal Benedetto Pamphili. Les opéras sont interdits dans la ville depuis la publication d’un ban du pape Innocent XI. L’oratorio (opéra religieux) à l’origine est destiné à l’église, mais il n’était pas rare de l’entendre dans les palais pour l’aristocratie à qui l’on rappelait la morale chrétienne. Le pouvoir religieux, en force à cette époque, prône le chemin vertueux qui mène à la récompense divine. La beauté de la jeunesse féminine, particulièrement visée, représente la tentation dont il faut se détourner. Le salut n’est possible qu’en évitant la vie de plaisir au profit d’un dévouement total à Dieu, et il faut faire vite car la vie peut s’arrêter soudainement.
Dans ce contexte, les quatre personnages allégoriques : Beauté, Plaisir, Temps et Désillusion, incarnent les positions philosophiques et morales de l’époque. La Beauté — c’est à dire le spectateur — se met à douter de ses convictions initiales tout à la jouissance de l’instant présent — Carpe Diem — et finit par choisir la voix rédemptrice en entrant au couvent.
Revenons quelques instants sur la genèse de cette œuvre. Le livret a été écrit en 1707 à Rome par le cardinal Benedetto Pamphili. Les opéras sont interdits dans la ville depuis la publication d’un ban du pape Innocent XI. L’oratorio (opéra religieux) à l’origine est destiné à l’église, mais il n’était pas rare de l’entendre dans les palais pour l’aristocratie à qui l’on rappelait la morale chrétienne. Le pouvoir religieux, en force à cette époque, prône le chemin vertueux qui mène à la récompense divine. La beauté de la jeunesse féminine, particulièrement visée, représente la tentation dont il faut se détourner. Le salut n’est possible qu’en évitant la vie de plaisir au profit d’un dévouement total à Dieu, et il faut faire vite car la vie peut s’arrêter soudainement.
Dans ce contexte, les quatre personnages allégoriques : Beauté, Plaisir, Temps et Désillusion, incarnent les positions philosophiques et morales de l’époque. La Beauté — c’est à dire le spectateur — se met à douter de ses convictions initiales tout à la jouissance de l’instant présent — Carpe Diem — et finit par choisir la voix rédemptrice en entrant au couvent.