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    Si Haendel vivait aujourd’hui, on dirait qu’il est résilient. Alors qu’en 1734/1735, le public s’éloigne de lui et que son contrat avec le King’s Theatre touche à sa fin, le compositeur se met à écrire Ariodante, un opera seria destiné à ouvrir le flambant neuf Théâtre royal de Covent Garden. Comme galvanisé par l’adversité, il livre une œuvre rayonnante, aussi virtuose que le livret – tiré d’un épisode d’Orlando furioso de l’Arioste – est simple : la princesse d’Écosse, Ginevra, aime Ariodante à qui elle est promise, mais un complot mené par le traître Polinesso la fait accuser d’infidélité. Si on trouve dans cette partition inspirée le plus beau lamento de Haendel, « Scherza infida », toute l’œuvre regorge d’arias virtuoses et respire l’intelligence théâtrale. De quoi stimuler l’inspiration de Robert Carsen, qui signe après son Alcina d’anthologie à l’Opéra national de Paris, la nouvelle mise en scène d’Ariodante, composé la même année.

    Ariodante
    Opéra en trois actes (1735)
    D’après Antonio Salvi Ginevra, principessa di Scozia
    Inspiré de L’Arioste, Orlando furioso

    Musique : Georg Friedrich Haendel - (1685 - 1759)
    Direction musicale : Harry Bicket

    • Il Re di Scozia : Luca Pisaron

    • Ginevra : Olga Kulchynska

    • Ariodante :Emily D'angelo

    • Lurcanio :Eric Ferring

    • Polinesso : Christophe Dumaux

    • Dalinda : Tamara Banjesevic

    • Odoardo : Enrico Casari