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Création du Concerto pour clarinette de Thierry Escaich - Séduction immédiate - Compte-rendu

Rendez-vous désormais incontournable pour les amateurs de symphonique comme pour le grand public, « Orchestres en fête  » célèbre ses cinq ans, et rien de mieux pour un tel anniversaire qu'une création qui réconcilie avec la musique contemporaine. Cela, Thierry Escaich sait le faire comme personne et le Concerto pour clarinette que lui ont commandé conjointement l'Orchestre de chambre de Paris et l'Orchestre national de Lyon, pour Paul Meyer, en offre un séduisant exemple.

D'emblée, le soliste est sous les feux de la rampe, pour ne jamais les quitter. Très virtuose, sa partie tisse un fil continu de variations d'un thème bref immédiatement séduisant et reconnaissable, sans céder à la facilité d'une péroraison finale, préférant une inspiration fluide à l'architecture formelle. Ce souci de l'auditoire se retrouve dans le Choral varié en hommage à Bach composé en 1985 pour une formation d'étudiants et interprété par des jeunes du CRR de Paris et du Pôle Supérieur Paris-Boulogne-Billancourt, venus se joindre à leurs aînés pour cette soirée où l'émulation ne semble pas un vain mot.

En ouverture, Joseph Swensen régale avec la Petite suite de Debussy, dans l'orchestration d'Henri Büsser, page pleine d’une juvénilité que l'on retrouve dans l'inoxydable Symphonie en ut de Bizet qui referme le cortège.

Gilles Charlassier

Paris, Théâtre du Châtelet, 19 novembre 2012

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Photo : Claire Delamarche
 

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