Après l’Italie, les voyages méditerranéens de l’orchestre se poursuivent en Espagne ! Conquis par les airs traditionnels andalous qu’il entend lors d’un voyage, Chabrier rentre à Paris avec une rhapsodie en tête, qu’il intitule sobrement España. Cette pièce ardente sera suivie des Nuits dans les jardins d’Espagne de Manuel de Falla, en qui les compositeurs impressionnistes parisiens avaient reconnu leur pair.
De Grenade à Cordoue, les agréments des alcazares se déploieront dans toute leur  extravagance entre le jeu assuré de Beatrice Berrut au piano et une partie orchestrale
chatoyante. Les pérégrinations hispaniques se poursuivront avec la Rhapsodie espagnole de Ravel, qui alterne elle aussi entre évocations nocturnes et danses languissantes, jusqu’à l’effervescence des rues de la Feria. Enfin, elle laissera place au célèbre Boléro et ses danses hypnotiques immortalisées par le chorégraphe franco-suisse Maurice Béjart.