C’est sans doute de sa Norvège natale que Leif Ove Andsnes a rapporté la limpidité, la profondeur et la lumière qui émanent de son piano. Sa carrière lui a offert les plus beaux triomphes, de Carnegie Hall aux Proms, mais il a su rester un artiste humble et secret. Il a consacré ces dernières années à un grand voyage beethovénien dont il nous rapporte la merveilleuse 18e sonate, d’un classicisme radieux. Autour d’elle viennent s’enrouler les miniatures éblouissantes et rares de Sibelius, les visions fulgurantes de Debussy et le lyrisme éperdu de Chopin. Oui, avec Andsnes, les poètes parlent.