Quarante chanteurs entrant en scène en une « procession » au son d’un conduit du XIIe siècle : c’est ainsi que débute ce programme en forme d’éloge de la démesure de la Renaissance italienne. Des œuvres sacrées de Monteverdi et d’Orazio Benevoli, maître de chapelle à l’Eglise St-Louis des Français à Rome et désigné par ses pairs comme « le Palestrina de notre temps » , se mêleront aux sonorités de la Missa sopra Ecco si beato giorno à quarante voix séparées d’Alessandro Striggio, véritable point d’orgue de cette soirée. Avec cette œuvre extravagante, Hervé Niquet crée l’évènement et parie sur « la musique contrapuntique la plus immense jamais écrite en Occident entre 1500 et 2000 ».