Agenda

    1. ( piano )
    Programme :
    1. Suite K 399

    2. Praeambulum pour piano KV deest

    3. Gigue en sol majeur pour piano K 574

    4. Sonate pour piano n°11 K 331 “Alla turca“

    5. Transcription de l'Adagietto de la Symphonie n°5

    6. Sonate pour piano n°23 op 57 "Appassionata"

    Uniquement mozartienne, la première partie de votre récital entoure la célèbre Sonate « Alla Turca » d’œuvres plutôt rares.
    J’ai articulé ma saison 2014/2015 autour de Mozart. C’était important de m’y plonger : mon prochain disque, qui paraîtra en octobre, lui est consacré, avec le  Neuvième Concerto « Jeunehomme » notamment. Ici, j’ai voulu mettre à l’honneur des partitions méconnues. Mozart n’est de toute façon pas tellement programmé dans les récitals. Il faut dire qu’il est certainement le compositeur le plus difficile à interpréter.
     
    Vous jouerez la Suite en Ut de 1782 : l’année qui voit Mozart retourner à Bach et Haendel, sous l’influence de son ami le baron van Swieten.
    Pour moi qui ai joué tant de musique baroque, m’emparer de cette partition dans le style ancien est passionnant. Après l’Ouverture, l’Allemande et la Courante, Mozart n’a fait qu’esquisser la Sarabande, que je ne jouerai évidemment pas. Comment aurait-il conclu sa Suite ? J’ai ma petite idée…
     
    …avec une Gigue, selon la forme traditionnelle de la suite de danses baroque ?
    Précisément ! C’est pourquoi je jouerai aussi la Gigue KV 574, une pièce isolée.
     
    La deuxième partie de votre récital sera romantique. Vous osez le célèbre « Adagietto » de la Cinquième Symphonie de Mahler, dans votre propre transcription…
    Une gageure : y a-t-il moins transcriptible que cette pièce ? (Rires) J’ai trouvé des astuces pour créer l’illusion des tenues orchestrales. Les pianistes devraient réaliser eux-mêmes leurs transcriptions : on joue mieux ce qu’on a transcrit pour son propre usage. Je tiens particulièrement à cet « Adagietto ». Au-delà de sa profonde beauté, il est lié pour moi à une personne disparue dont j’étais particulièrement proche.
     
    Et Beethoven, dont la Sonate « Appassionata » se situe à un siècle de distance, presque exactement, de cette Cinquième Symphonie de Mahler ?
    L’« Appassionata » est l’un des chefs-d’œuvre du piano beethovénien. Par sa flamme, je trouve qu’elle s’associe parfaitement à Mahler. J’ai déjà joué plusieurs sonates de Beethoven en récital, et j’ai décidé de toutes les donner, peu à peu, dans les années qui viennent.

     

    Propos recueillis par Nicolas Southon