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Compte-rendu : L’Orchestre Français des Jeunes à Pleyel - Quel peps !


Les orchestres de jeunes ont été particulièrement à l’honneur la semaine dernière à Paris puisque Pleyel a entendu à une journée d’intervalle l’Orchestre Français des Jeunes et l’Orchestre du Conservatoire de Paris. Michel le Naour souligne dans son commentaire (1) le magnifique enthousiasme de ce dernier. L’OFJ aura tout autant séduit sur ce point, mené par Kwamé Ryan qui termine un mandat de deux ans à la tête de l’orchestre-école–Dennis Russel Davies en reprend en effet les rênes l’an prochain.

Le beau Furioso pour grand orchestre de Rolf Liebermann ouvre la soirée avec une rage et une intensité formidables ! L’engagement et la précision dont bénéficie celle belle pièce donnent le ton : un formidable appétit de musique, un « peps » incroyable animent les musiciens. Parfois la cible n’est pas parfaitement atteinte, comme dans la Rapsodie espagnole de Ravel où Ryan et ses jeunes troupes ne trouvent pas la sensualité et le mystère qu’appelle cette partition. Belle réussite en revanche dans la suite de L’Oiseau de feu de Stravinski dont l’OFJ soigne le relief et éveille les timbres de convaincante façon (admirable Berceuse !).

Morceau de résistance de la soirée le Concerto pour violoncelle de Dvorak revient à l’un des meilleurs solistes français qui se puisse trouver : Henri Demarquette. Son archet ardent, son lyrisme aussi généreux que fermement maîtrisé répondent idéalement à l’accompagnement très énergique de l’OFJ. Le soliste ne se laisse pas un seul instant déborder par la fougue de ses partenaires et ce Dvorak tout feu tout flamme emporte à juste titre l’enthousiasme d’une salle où l’on relève la présence de Frédéric Mitterrand au côté de Hugues Gall (Président de l’OFJ).

Alain Cochard

Paris, Salle Pleyel, 16 décembre 2010

(1) Lire le compte rendu de Michel Le Naour

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Photo : Dr

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