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1er Festival Paris Baroque - Exigence et variété

C’est Noël avant l’heure pour les mélomanes parisiens férus de Baroque avec la naissance du Festival Paris Baroque, dont la première édition se tiendra du 23 novembre au 9 décembre dans divers lieux au cœur de Paris. L’association ARDeCAM (Actions & Réalisation pour la Démocratisation Culturelle, Artistique et Musicale) est à l’origine de cette nouvelle manifestation dirigée par Julien le Mauff. «Nous avons identifié qu’il y avait à Paris une place et même un besoin pour un tel événement, explique celui-ci. Le public est au rendez-vous dans les salles qui proposent du baroque à Paris et beaucoup d’artistes vivent ou du moins travaillent à Paris ou en Ile-de-France et n’ont pas suffisamment l’opportunité d’y jouer. »

Conçue aussi en fonction de la période de l’année où se situe le festival – les fêtes approchent -, la programmation ne se réduit pas à un thème, « parce que l’identité même d’un Festival parisien doit émaner avant tout des lieux », souligne J. Le Mauff qui prend pour exemple le concert réunissant (le 29 nov.) à Saint-Louis-en-l’Île le Cantus Cölln et Benjamin Alard autour de l’orgue Aubertin dont ce dernier est le titulaire, dans programme dominé par Johan Christoph Bach, grand-oncle de Johann Sebastian.

Outre le niveau artistique d’une affiche où l’on relève entre autres les noms de Hopskinson Smith, Stéphanie d’Oustrac, La Fenice, l’Academy of Ancient Music ou Skip Sempé (photo), la politique tarifaire de Paris Baroque n’est pas son moindre atout avec un prix moyen de 20 euros. « Sur les un peu plus de 7000 places mises en vente, 5000 sont à moins de 25 euros, précise J. Le Mauff, car pour créer un événement qui soit une véritable vitrine d’un milieu artistique très vivant, très indépendant, il fallait toucher un large public. »

Dans cet esprit, Paris Baroque propose également une partie « off » formée de manifestations gratuites, concerts, projections (en hommage à G. Leonhardt on reverra la Chronique d’Anna Magdalena Bach en présence de son réalisateur, Jean-Marie Straub, le 8/12) et conférences, dont « La Musique royale à Versailles » par Benoît Dratwicki (le 7/12), rendez-vous qui prélude au concert du jeune ensemble Les Ombres (photo, le 9/12), dans un programme comprenant le rare Te Deum de Colin de Blamont.

A propos de Te Deum, ce sont deux œuvres célèbres, de Delalande et de Charpentier qui forment le cœur du concert inaugural que La Simphonie du Marais d’Hugo Reyne donne le 23 novembre à Saint-Sulpice. Ouverture en fanfare pour Paris Baroque !

Alain Cochard

1er Festival Paris Baroque
Du 23 novembre au 9 décembre 2012
Paris – Eglises Saint-Sulpice, des Billettes
Saint-Louis-en-l’Île, Saint-Etienne-du-Mont, etc.
Programmation détaillée et rés. : www.parisbaroque.fr

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Photo : DR
 

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