Agenda

    VENT D’EST
    Edgar Moreau - Orchestre national du Capitole de Toulouse - Tugan Sokhiev - Dvoøák, Chostakovitch
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    Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie

     
    Antonín Dvoøák
    Concerto pour violoncelle

    ENTRACTE

    Dmitri Chostakovitch
    Symphonie n° 9

    Orchestre National du Capitole de Toulouse

    Tugan Sokhiev, direction
    Edgar Moreau, violoncelle

    Tugan Sokhiev et l'Orchestre national du Capitole de Toulouse révèlent l'ironie subtile de la Neuvième de Chostakovitch. Edgar Moreau s'empare du plus beau concerto pour violoncelle du répertoire. 

    Bien loin d’un « concerto d’estrade » réservant des moments privilégiés et convenus de virtuosité, c’est un esprit rhapsodique qui anime le Concerto de Dvoøák tout entier. La partie de violoncelle soliste, si elle est d’une redoutable difficulté, ne cesse en effet de tisser avec l’orchestre un dialogue subtil, où jamais ne domine l’un ou l’autre des deux protagonistes, et qui laisse apparaître avec une grande clarté la riche palette de timbres du violoncelle et de l’orchestre. « La plupart de mes symphonies sont des monuments funéraires », observe Chostakovitch dans ses Mémoires. Seule la Neuvième semble échapper à la règle : le ton en est joyeux et détendu, l’orchestration légère, le tissu jamais surchargé, le pathos délibérément absent. Les proportions restreintes, sinon « classiques », en font la symphonie la plus courte du musicien. Un « monument funéraire » ? Certainement pas – plutôt une illustration ironique de la musique prônée par le pouvoir. Le chef d’orchestre Mravinski, créateur de l’œuvre, ne s’y est pas trompé, évoquant une musique conçue « contre les philistins, avec leur complaisance et leur enflure, leur souci de se reposer sur leurs lauriers ». De quoi attiser l’ire de Staline – qui ne manqua pas de se faire entendre.

    Coproduction Orchestre national du Capitole de Toulouse, Philharmonie de Paris