Agenda

    1. ( clarinette )
    2. ( violon )
    3. ( piano-forte )
    4. ( ensemble )
    Programme :
    1. Quatuor avec piano n°1 K 478 en sol mineur

    2. Trio pour piano, clarinette et alto “Quilles“ K 498

    3. Quintette pour clarinette et cordes K 581

    Un concert de musique de chambre entièrement dédié à Mozart. H.C. Robbins Landon, l’un de ses biographes les plus passionnés a écrit en 1990 : « Mozart est partout. Il domine tout. Parce que Mozart c’est l’émotion, l’intelligence, le bonheur, la tristesse de la condition humaine ». Les trois chefs d’œuvre qui nous sont présentés datent respectivement de 1785, 1786 et 1789. A l’époque de Mozart, la musique de chambre n’était pas destinée au concert. On la jouait entre amis dans les salons de l’aristocratie comme de la bourgeoisie. C’était en général un aimable divertissement où les amateurs se mêlaient à l’occasion aux professionnels. Mozart changea la tradition en réalisant des œuvres exigeantes sur le plan technique et expressif. Mozart était alors à l’apogée de sa carrière et, personnage très présent à Vienne, avait acquis une belle réputation grâce au soutien de l’Empereur Joseph II, notamment en 1782 avec L’Enlèvement au Sérail et surtout en 1785 avec le sulfureux opéra Les Noces de Figaro, d’après une pièce de théâtre censurée. La Révolution Française n’était pas loin ! Dans deux de ces œuvres Mozart utilise un nouvel instrument dont il apprécie particulièrement les possibilités expressives : la clarinette. Cet instrument était encore en devenir et n’avait pas atteint sa facture définitive. La clarinette est le plus souvent un instrument transpositeur, bien que l’on en trouve en do (donc non transpositeur), la plus courante aujourd’hui est celle en si bémol. On en trouvait divers modèles de tailles et de formes diverses. La clarinette d’amour qui doit son nom et sa sonorité particulière à son pavillon en forme de poire (pavillon d’amour = Liebenfuss), semble avoir été une préfiguration du Cor de Basset. Elle est le plus souvent en Sol. Plus grave que la clarinette « standard » elle permet de jouer les œuvres de Mozart. Elle a été abandonnée dès le milieu du 19e siècle sauf dans les pays d’Europe centrale. [Monique Dautemer]