Agenda
Décembre 1852 : fraîchement proclamé empereur, Napoléon III fait revivre une tradition qui avait disparu sous la IIème République : la vie de cour. En instituant la « fête impériale », il redonne au Tout-Paris mondain l’occasion de se réunir lors de bals, banquets et autres soirées festives. La Ville Lumière n’a pas fini d’inspirer les peintres, compositeurs et poètes qui s’enivrent des Fêtes galantes organisées partout dans la capitale.
Quelques mois plus tôt, comme un présage, Camille Saint-Saëns composait le Chœur de Sylphes pour le Prix de Rome, premier pas vers le renouveau de la musique instrumentale française, qui avait pâti des années durant de l’hégémonie germanique. Grâce à l’énergie déployée par un certain Debussy, dit « Claude de France », pour faire briller son Ars Gallica, la musique française se réinvente, notamment entre les murs du Conservatoire, alors dirigé par Gabriel Fauré.
La bonne société du Second Empire, menée par la marquise Pauline von Metternich, se retrouve pour chanter, jouer, danser et …invoquer les esprits. Apparaît alors, tel une chimère en quête de lumière, le fantôme de Victor Hugo, réveillé par Les Djinns et l’entêtante Danse macabre.
Programme
TOUT EST LUMIERE
Direction et présentation : Jean-Philippe Sarcos
Mise en scène : Benjamin Prins
Assistante de mise en scène : Pénélope DriantSolistes :
Clémence Barrabé, soprano
Charlotte Mercier, mezzo
David Lefort, ténor
Alexandre Martin-Varroy, barytonPhilippe Girard, comédien
Orlando Bass, pianoŒuvres célèbres et à découvrir de Saint-Saëns, Gounod, Massenet, Fauré, Debussy, Paladilhe, Widor et Ravel, avec notamment :
Camille Saint-Saëns (1835 – 1921)
Le Carnaval des animaux : Aquarium
Danse macabre
Chœur de Sylphes, Chœur pour le Prix de RomeGabriel Fauré (1845-1924)
Masques et bergamasques
Les Djinns, Opus 12 sur un poème de Victor HugoClaude Debussy (1862 – 1918)
Le Printemps, Chœur pour le Prix de Rome
Arabesque n°1Maurice Ravel (1875 – 1937)
Chœurs pour le Prix de Rome :
Matinée de Provence
Tout est lumière, sur un poème de Victor Hugo