Agenda

    Révérence 

    1h30
    Dès 10 ans 

    Sous la direction du chef américain Robert Tuohy, l’Orchestre national d’Île-de-France fait vibrer les cordes et les âmes sensibles, provoquant la réunion inédite de réflexions symphoniques et métaphysiques de trois compositeurs virtuoses. Un voyage vertigineux entre l’ici et l’au-delà !
    En 1888, Gustav Mahler compose Totenfeier, une « Fête des morts » inspirée d’un poème épique de l’écrivain Adam Mickiewicz. A travers les sanglots de l’orchestre, on entend la fin de l’innocence, et l’audace d’un musicien qui se lance à corps perdu dans une marche funèbre sans issue. Cette pièce sera, quelques années plus tard, intégrée à sa deuxième symphonie, Résurrection, mais restera à tout jamais le bouleversant cri d’angoisse d’un jeune homme de 27 ans confronté à sa propre finitude.
    A la même époque, Richard Strauss entreprend la composition de son poème symphonique Mort et transfiguration, lettre bouleversante évoquant les dernières pensées d’un homme au seuil de la mort, de l’agonie à la délivrance. Là encore, le salut viendra plus tard avec la reprise de ce thème dans ses quatre derniers lieder, qui célèbrent — enfin ! — l’intégralité du cycle de la vie. Un esprit de réconciliation que partage aussi le compositeur russe Serge Rachmaninov dans ses Danses symphoniques, oeuvre ultime qui explore les trois étapes de l’existence : Jour, Crépuscule et Minuit. Trois artistes d’une immense sensibilité confrontés au vertige de la disparition, ici rassemblés dans un dialogue symphonique autour d’une question ô combien inépuisable à laquelle la musique reste encore la meilleure des réponses. 

    Gustav Mahler (1860-1911)
    Symphonie n°2 en ut mineur « Résurrection » – 1. Allegro maestoso « Totenfeier » (1895) 

    Richard Strauss (1864-1949)
    Vier letzte Lieder op.150 (1950) 

    Serge Rachmaninov (1873-1943)
    Danses symphoniques op.45 (1940) 

    Distribution
    Orchestre national d’Île-de-France
    Direction Robert Tuohy
    Soprano Genia Kühmeier