Agenda

    Ouverture des portes 1 heure avant le spectacle.

       

    Environ 2h30 avec entracte

    Direction musicale Jonathan Nott
    Mise en scène Michael Thalheimer
    Scénographie Henrik Ahr
    Costumes Michaela Barth
    Lumières Stefan Bolliger
    Direction des chœurs Alan Woodbridge

    Amfortas Josef Wagner
    Titurel Justin Hopkins
    Gurnemanz Mika Kares
    Klingsor Tómas Tómasson
    Parsifal Daniel Brenna
    Kundry Tanja Ariane Baumgartner
    1er chevalier du Graal Julien Henric
    1er écuyer du Graal Emma Posman
    2e écuyer du Graal Anna Schaumlöffel
    3e écuyer du Graal Julien Henric
    Filles-fleurs Emma Posman ; Tineke van Ingelgem ; Laurène Paternò ; Uliana Alexyuk ; Anna Schaumlöffel ; Ahlima Mhamdi

    Chœur du Grand Théâtre de Genève
    Maîtrise du Conservatoire populaire
    Orchestre de la Suisse Romande

    Il y a quelque chose de pourri au royaume des chevaliers ! Leur roi, Amfortas, a été blessé par leur ennemi juré Klingsor. Il a perdu la « Sainte Lance » aux mains de leur adversaire. Amfortas est écrasé par la douleur et la honte, avec une plaie qui ne veut pas se fermer. La communauté des chevaliers du Graal ne sait que penser ou faire. Selon une prophétie, la seule chose qui viendrait en aide au roi serait la compassion d’un « innocent au cœur pur » qui pourrait ramener la Sainte Lance au château du Graal. C’est dans ce monde malade que le jeune Parsifal fait son entrée. Appréhendé par les chevaliers du Graal, ceux-ci découvrent en lui le « candide fol » recherché. Parsifal traverse alors les épreuves et les tentations, auxquelles il résiste bien sûr. Il parvient même à reconquérir la Sainte Lance des mains de Klingsor. La blessure ne peut être fermée que par la lance qui l’a faite. Amfortas peut maintenant mourir et Parsifal, salut des chevaliers, peut prendre sa place et devenir roi.
    Wagner oppose la guilde des hommes à une des femmes : Kundry. Elle est décrite comme une « femelle sauvage » et méprisée ou secrètement aimée par les chevaliers. Kundry ne peut échapper à l’oppression de la société masculine qu’en la séduisant. Si elle avait déjà séduit Amfortas et Klingsor, elle tentera à son tour Parsifal qui, lui, repoussera ses avances. De cette résistance première se développera entre Kundry et Parsifal une proximité purifiée, au-delà de la séduction corruptrice.
    Le metteur en scène Michael Thalheimer ne trouve la situation précaire de la communauté du Graal ni désespérée, ni digne d’espoir. Au-delà du « festival scénique sacré », comme Wagner avait baptisé Parsifal, l’œuvre porte en elle tous les signes de la déchéance. Avec son style à la fois expressif et minimaliste, Thalheimer interprète l’œuvre comme les adieux au monde : le monde fait ses adieux à la confrérie du Graal, les chevaliers du Graal font leurs adieux à leur vie et à leur œuvre dans ce monde. La communauté est marquée par ce retour sur leur existence passée et leur époque, porteuses d’une condition commune : la « blessure ». Parsifal reprend un flambeau qui n’est plus que la pâle lueur de la brillance d’autrefois.